La rétention d'œuf touche les femelles perruches ondulées. Lors de la ponte, on peut voir une grosseur au niveau du cloaque, souvent très rouge (vascularisé, le sang afflue dans la zone) comme un gonflement, une boule, plus ou moins visible. C'est l'œuf que la perruche n'arrive pas à expulser. Chez la femelle sur le point de pondre, il peut parfois arriver un retournement de l'oviducte (Canal que les ovules traversent au moment de la ponte situé entre l'ovaire et le cloaque), c'est le prolapsus. Il se traduit pas une descente des organes génitaux, et/ou l'œuf se coince dans la membrane du cloaque. Une partie du rectum ou de l'oviducte (prolapsus de l'oviducte) peut en partie sortir par l'ouverture cloacale.


Vétérinaire
Je reviens de chez le vétérinaire. Je suis rentré du travail, et j'ai constaté que Fifi faisait un prolapsus cloacal. je suis allé immédiatement chez le vétérinaire.

Il a tout d'abord constaté la descente d'organe et l'énorme prolapsus que voila. Il a essayé manuellement de palper la présence d'un oeuf et de remonter les organes, mais ce fut un échec. Suite à l'échographie il a dû endormir Fifi. Il a tenté une anesthésie légère au vu de son état fragile. Il a été obligé de casser l'oeuf de l'intérieur (cela ne passait pas, trop enflé et obstrué) puis il a retiré les bris de coque et le liquide. il a désinfecté à l'eau et la bétadine, il a remonté les organes et a recousu autour du cloaque.

Pour le moment elle est en cage hôpital, avec du millet en grappe, des graines, de l'eau, du chanvre en fond de litière pour conserver la chaleur et un coussin chauffant. Elle a pioupiouté dans la voiture durant le retour, là, malgré les congénères qu'elle entend elle ne chante pas, ne les cherche pas, elle semble affaiblie. je l'ai prise elle s'est à peine débattue et sans force, je l'ai isolé dans un coin au calme. Elle semble se reposer. Je l'ai entendue faire quelques chants et déplacements.

Le risque majeur et fatal, c'est qu'un nouvel œuf se fasse. Avec les sutures il ne pourra pas passer. Si un oeuf se forme, je devrais l'emmener immédiatement chez le véto, qu'il l'endort, la ré-ouvre, le retire, et referme. Et ça, elle n'a pratiquement pas de chance de s'en sortir au vu de son état de faiblesse.

Alors franchement je souhaite de tout coeur qu'elle n'ai pas un nouvel oeuf en formation, qu'elle se repose bien, qu'elle manque bien, qu'elle reprenne ses formes et que dans 10 jours on aille retirer les points avec une perruche au summum de sa forme.

Situation (les causes) :
Ce qui a surement dû se passer, c'est que Fifi a fait deux oeufs le même jour. Hier matin j'ai nettoyé la volière à fond, hier soir en rentrant il n'y avait rien d'anormal, ni Fifi ni oeuf au sol. cependant je l'ai ai vu elle et Diabolo en coït jeudi. Elle a grugé avec vigueur les carottes données ces derniers jours et a grugé du carton (surement en recherche de matériaux). Je ne pensais pas qu'elle ferai un oeuf, tout cela s'est produit en moins de 48H. Et puis ils avaient déjà eu de tels comportements sans que rien ne se produise (durant 4 ans).

Ce matin j'étais levé trop tôt alors quand je les ai nourri je n'ai pas regardé au sol (pour ne pas les réveiller je les ai nourri dans le noir, j'ai renouvelé l'eau, les légumes et les graines à 6H). Et cet après-midi 15H30 il y avait un œuf brisé au sol. Un prolapsus cloacal et un œuf à l'intérieur. Deux oeufs en une journée j'en déduit. C'est trop.

En outre, la coquille de l'oeuf au sol était dur. Et le vétérinaire a bien confirmé que la coquille de l'oeuf à l'intérieur du corps était aussi très ferme. Ce n'est donc pas un problème d'alimentation ou de carence (au vu de l'alimentation complète qui règne ici, et une carence alimentaire se traduit par une coquille souple ou faible). Et surtout, le vétérinaire a constaté que l'oeuf était tout simplement mal passé (pourtant pas déformé pour autant) et avait (avec la pousse et l'effort) fait descendre le cloaque et les organes.

Après est-ce l'absence de nid qui a favorisé le prolapsus (conditions environnementales), ou des conditions génétiques (et biologiques) propre à l'individu concerné ?

En tout cas, je souffle qu'elle se soit bien réveillé, et j'espère de tout cœur que la suite soit positive...


Conclusions :
Il y a des prédominances génétiques aux pontes excessives et mal de ponte. Et ça n'est pas strictement lié à l'alimentation. Finalement quand des comportements aussi fragrants que la reproduction et la recherche de nid se fait, il faut leur faciliter la recherche en proposant un nid afin d'éviter le mal de ponte, ou du moins canaliser l'énergie de la ponte et rassurer la perruche.

Car même si c'est pas systématiquement l'absence de nid qui déclenche un mal de ponte, c'est surement lui qui favorise l'aggravation en prolapsus cloacal. Parce que la perruche fait des efforts complémentaires et n'a pas un espace de repos et de quiétude.

Finalement cela tient à peu de choses et beaucoup d'observations. Je l'ai en partie sauvée de part ma réactivité mais rien n'est joué encore. le pire peut arriver.

Puis que nous ne pouvons éviter de faire face à leurs instincts naturels et inévitables, je crois préférer, une fois les comportements de reproduction mis en place, canaliser une couvée et ébouillanter des oeufs, quitte à la voir les chercher quelques jours, plutôt que de risquer sa vie avec une horreur pareille.


L'article mal de ponte et prolapsus cloacal