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Marine-perruche

EAM - Témoignages de perruches et perroquets EAM : les conséquences

Messages recommandés

Témoignages de problèmes de perruches et perroquets EAM



je souhaiterai faire un recueil sur vos témoignages sur vos perruches et perroquets EAM :


  • les contraintes que cela vous a posé, ou les facilités,
  • la relation avec les humains et les cohabitations possibles,
  • les difficultés et conséquences néfastes, comme les avantages,
  • les troubles du comportement, ou l'absence de troubles,
  • quelques solutions que vous avez trouvés,
  • comment vivez vous la situation,
  • comment est votre perruche (épanouie, frustrée, seule etc),
  • quel cadre avez vous apportez pour la réhabiliter, etc...



Perruche ondulée EAM de 3 ans : Fifi
Elle a une complète Inhibition des comportements sexuels, elle ne reconnait pas la sexualité chez les perruches, et est même étonné des remontrances de mâles dont elle a peur et s'enfuit. Son seuil d'émotivité est faible, elle flippe pour chaque nouveauté, elle n'a aucun comportement exploratoire d'elle même (ouf l'effet de mimétisme est efficace et lui permet d'évoluer, elle est intolérante au changement et est hyper anxieuse, elle ne sait pas s'amuser avec ses congénère et encore moins participer à la toilette collective, etc... Un ensemble de comportement assez inquiétant et anormaux chez une perruche, mais compréhensible dans le cadre d'un élevage à la main et les limites que cela implique. La réhabilitation n'a jamais été pleinement satisfaisante malgré une vie de liberté avec des congénères très curieux, dynamiques et sachant apprécier l'enrichissement du milieu, de quoi lui montrer la voie d'un vrai comportement naturel pour une perruche...


Gris du Gabon EAM de bientôt 7 ans :
Indie (Margaux)
Je l'ai adopté alors qu'elle était juste sevrée (sevrage alimentaire), ses premières années furent fractionnées de hauts et de bas, de périodes où elle était particulièrement bien dans ses plumes, et d'autres non. Mais Indie a développer des troubles du comportement graves au moment du passage à l'âge adulte: anxiété de séparation, incapacité à s'occuper seul, refus de s'aliment, de déféquer jusqu'à mon retour, quelques comportements stéréotypes discrets, un seuil d'émotivité très bas et pour finir un début de picage localisé sous les ailes.
Elle s'est toujours très bien entendu avec un cercle relativement étendu de personnes. Elle est curieuse par nature et à l'aise avec les étrangers. Elle se laisse manipuler et caresser par tout le monde. Elle s'entend très bien avec les autres oiseaux, mais pas les autres animaux. Elle a été très proche à un moment de sa vie d'une calopsitte et d'une perruche catherine. Aujourd'hui elle forme probablement un couple avec Momo, son congénère gris du Gabon EPP. Seulement, à la moindre occasion, c'est vers moi qu'elle se retournera. Momo est un partenaire de substitution. Car son véritable grand amour, c'est moi. Seulement je ne peux me comporter comme ce qu'elle attend d'un partenaire. Ce qui encourage les troubles du comportement, liés à la frustration, une incapacité à communiquer et s'identifier normalement.
Aujourd'hui Indie vit donc avec Momo, un gris EPP. La situation s'est améliorée le jour même de l'arrivée de Momo. Bien que dans des pièces différentes, elle pouvait l'entendre et à partir de cet instant, les troubles ont diminué de moitié.
Il y a toujours des hauts et des bas, les périodes hormonales lui sont plus ou moins difficiles à gérer. Elle a du mal à satisfaire et exprimer ses comportements sexuels. Elle a tendance à faire du picage léger, ou du sur-lissage durant ces mêmes périodes.
La relation que j'ai est toujours très particulière, nous sommes infiniment proches, mais je dirais qu'il s'agit d'une relation plus saine depuis que j’interagis différemment, depuis l'arrivée et la bonne entente avec Momo.
Elle est plus épanouie qu'avant c'est certain, mais elle n'est pas ce que je qualifierais d'un perroquet heureux ou bien dans ses plumes! Elle l'est certainement plus que la majorité des perroquets captifs. Mais c'est pas encore ça... je travaille beaucoup sur son indépendance, sur les contacts que j'ai avec elle, ma façon de me comporter, il y a toujours de gros progrès. Une relation complice sans ambiguïté et sans rapport couple inter-espèce, c'est ce que je recherche, et je doute y arriver à 100%.
Le cadre pour la réhabiliter: une volière, une pièce pour eux et un congénère (au moins).


Inséparable EAM de 8 mois : Bluw (Margaux)
Adopté de seconde main à ses 6 mois chez un particulier qui l'avait acheté non sevré. Cette personne avait des appréhensions à manipuler cet oiseau fort agressif! Bluw mordait pour un oui, pour un non, il cherchait à pincer les doigts d'une façon que je qualifierais d'obsessionnelle! Il vivait dans une petite cage avec peu d'accessoires et était sorti rarement. Il supportait très mal la présence d'autres personnes et d'autres animaux (comme la calopsitte qui vivait dans la même pièce).
Quand je l'ai rencontré, il s'est précipité sur moi dans le but de... me mordre! Alors que je n'avais même pas cherché le contact! Décidément, j'avais affaire à un cas!
Après la quarantaine je l'ai placé en cage avec un jeune d'âge proche, EAM aussi, mais dont le contact avec les congénères avait été maintenu. Le changement d'environnement, la peur générée, l'angoisse peut-être, par l'absence de points de repère (de SON territoire et de SON humain) l'ont instinctivement poussé à se rapproché d'un autre individu. C'est cet part d'instinct qui existe toujours chez les EAM qui a fait les choses. Après 2 jours de présentation de ces oiseaux, ils se sont apprécié et entendu dès les premières minutes, je les ai placé ni une ni deux dans la volière avec des congénères inséparables. Le fait qu'ils furent 2 à permis à Bluw d'être plus à l'aise et moins perdu. Ensuite son compagnon connaissait déjà cet environnement, ce qui a facilité encore plus l'adaptation.
Déjà, Bluw mordait 2 fois moins qu'avant. Disons qu'à présent, il n'attaquait plus, et mordait seulement s'il se sentait contrarié! Avec un seuil de tolérance très bas, mais c'était déjà ça!
Le fait qu'il ne sache pas se comporter avec les humains signifiait aussi qu'il ne savait pas se comporter avec des inséparables. Et qui a t-il de mieux pour apprendre les modalités de la communication à un inséparables, qu'un groupe d'inséparables bien dans leur tête?
En quelques semaines le seuil de tolérance à considérablement augmenter. Et aujourd'hui les problèmes de morsure et tous les autres ont disparu!
A côté de ça, Bluw était aussi très dépendant, et incapable de s'occuper seul. Aujourd'hui il recherche toujours beaucoup la présence de l'homme quand il en a l'occasion, mais il sait enfin s'occuper quand personne n'est là!
Bluw parlait aussi, et la parole était dans son cas un moyen d'attirer toujours plus l'attention sur lui. Bluw parle toujours, mais de moins en moins, et je crois que cette aptitude a une signification bien différente maintenant, puisqu'il a appris à crier et utiliser les sons des inséparables, propres au groupe, il ne parle qu'en présence de l'homme et seulement dans le cadre du salut. Avant Bluw ne pouvait crier que "calopsitte".
Il y a encore du travail donc, mais cet oiseau, que j'ai adopté immature est aujourd'hui presque adulte, ce qui explique la rapidité de son évolution et ses capacités d'adaptations plus grandes que s'il avait été adulte.


Calopsitte EAM de presque 4 ans
: Capsule (Margaux)
Je l'ai adopté sevrée chez un éleveur qui n'avait pas beaucoup manipulé ses oiseaux, et qui les avait laissé en contact d'adultes. Malgré cela, elle était très familière.
je l'ai maintenu moins d'un an avec pour seul congénère un gris du Gabon. Elles vivaient en cage séparées mais sortaient ensembles et s'entendaient plutôt bien. Elles prenaient des rythmes d'activité similaires. Capsule avait développé quelques troubles liés à la solitude, dont l'anxiété de séparation et l'incapacité à s'occuper seule.
Ces problèmes furent eux aussi résolus le jour même de l'adoption d'un mâle calopsitte EPP. Après quarantaines, les présentations furent faites, Capsule montrait beaucoup d'intérêt, mais c'est le mâle qui n'était pas très partant pour sympathiser avec elle! Je crois que la raison réside dans la possibilité qu'il puisse avoir été en couple lors de son adoption. Les oiseaux étaient tellement nombreux dans cet environnement insalubre que j'ai pu ne pas le remarquer. Surtout que les calopsittes ne forment pas des couples aussi "tactiles" et fusionnels que les autres espèces. Mais le fait que ce mâle ait beaucoup crier les premiers jours me fournit peut-être une explication...
3 mois plus tard ils se câlinaient comme un vrai couple et Capsule, qui était hyper dépendante est devenue autonome, elle ne recherchait plus le contact humain, mais l'appréciait quand on le lui proposait. Et je pense que c'est ce que tout propriétaire doit rechercher comme type de relation!
En fait tous les troubles furent résolus dès lors! Elle restait toujours l'adorable calo gentille, câline et sociable qu'elle avait été, mais tellement mieux dans ses plumes!
La mort de son mâle lui a causé beaucoup de mal, et j'ai encore peur que cet évènement plutôt récent (juin) la touche encore aujourd'hui... elle est beaucoup moins active qu'avant, comme déprimée par moment, et ce malgré les offrandes de son partenaire l'inséparable!
Cela semble s'arranger avec le temps. Elle a élevé à la perfection 5 bébés calopsittes. Pour une première expérience de reproduction, et pour une EAM, moi je dis chapeau!
A mes yeux, Capsule est l'exemple même que, si l'EAM a des conséquences irréversibles, il est possible de les atténuer considérablement.


Calopsitte EAM de 3 ans ½ : Sydney (Fleur)
J’ai adopté Sydney à l’âge de 4 mois chez un particulier, il a été nourri à la main avec ses frères et sœurs car les parents les piquaient. Il a été très cajolé et manipulé, à tel point que je pouvais en faire ce que je voulais (alors que les calopsittes ne sont pas réputées très manipulables), j’ai même réussi à lui mettre un harnais ! Il n’est pas resté seul très longtemps car j’ai recueilli un autre calo que l’on m’a donné quelques jours après, mais celui-ci était vieux et plutôt solitaire, il ne s’intéressait donc pas à lui. Sydney était très dépendant, il arrivait à s’occuper tout seul mais il recherchait constamment ma présence et m’appelait régulièrement. Deux mois après son arrivée j’ai décidé de lui prendre une copine, EPP (qui s’est finalement avérée être un mâle) qui avait son âge, et petit à petit il est devenu moins dépendant et s’est intéressé à son copain qui est devenu son compagnon de jeu, il s’est détaché un peu de moi (ce qui m’a soulagé tellement il était collant !), il a appris à apprécier la compagnie de ses congénères. Aujourd’hui il vit en volière avec trois autres calos et deux perruches, et il est assez indépendant. Néanmoins dès que je suis là il vient sur moi et cherche les gratouilles, c’est systématique. Bien qu’ayant une femelle à disposition, il ne s’y intéresse pas du tout ! Il n’a pas l’air de comprendre les comportements sexuels des autres oiseaux car son copain (que j’ai toujours) lui fait souvent sa parade mais il n’y prête même pas attention !
Du coup, il ne fait jamais de papouilles à ses congénères ce qui me désole un peu… il les recherche uniquement auprès d’un humain. Il me paraît évident qu’il préfère les humains à ses congénères, même s’il trouve du plaisir à être avec eux aussi. L’EAM qui a été dans son cas le nourrissage et une manipulation « intensive » a crée une imprégnation beaucoup trop forte à mon sens.


Calopsitte
: Calou (Richesatin)
Calou a été adoptée le 13 mars 2010, en animalerie puisque je voulais une calopsitte EPP et qu'au Québec, presque toutes les calopsittes d'élevage sont EAM. On indiquait qu'elle avait environ 5 mois, était «semi»-apprivoisée et que les informations à son sujet étaient nulles, puisqu'elle venait d'une animalerie (la veille) qui avait fermée ses portes. Je n'ai pas acheté mon oiseau sur un coup de tête, j'y songeais et m'étais informée depuis au moins un an. Mais j'avais l'intention de l'acheter ce jour-là, si je trouvais. J'ai cru que semi-apprivoisée signifiait que, bien que sauvage, un certain apprivoisement avait été initié par les employés de l'animalerie. Une calopsitte est un oiseau qui se lie facilement et, cette espèce étant plutôt tranquille, je dirais très peu clown et excitée, s'apprivoise assez facilement. Quand on l'a sorti de la cage, on l'a déposée sur mon épaule et, effectivement elle n'était pas farouche.

Depuis peu à la retraite, pour des raisons de santé, je me réjouissais de pouvoir vivre avec ma calopsitte et mes ondulées, toute la journée dans mon bureau installé à la maison. Ça été foudroyant! Au bout de quelques jours, Calou s'était attachée à moi comme je n'aurais jamais osé croire qu'un oiseau pouvait le faire. Elle a tout de suite demandé à sortir de la cage et n'y est plus jamais retourné que pour dormir. Quelle horreur! À la regarder agir, ou plutôt ne pas agir, après avoir encore une fois consulté sites, forums, documentation, j'en suis venue à la conclusion que :
- soit c'était une EAM, pas adoptée, cédée en animalerie par l'éleveur;
soit une EAM, élevée directement en animalerie, comme ils ont si bien le secret de le faire, dans un aquarium, à l'écart de leurs congénères, pour seule présence une seringue quelques fois par jour et quelques gratouilles.
- Ou bien a-t-elle été abandonnée par un premier acheteur? Je l'ai parfois pensé parce qu'elle savait ce qu'était la douche, qu'elle s'est précipitée dans son bain et a accepté la douche dès la première fois que je l'ai proposée. Était-elle effectivement EAM et criait sans cesse si on ne s'occupait pas d'elle et elle serait un oiseau de seconde main, cédé à l'animalerie?
MAIS, en aucun cas, ce n'était un oiseau sauvage légèrement apprivoisé. En fait, c'est comme si elle n'était pas apprivoisée mais extrêmement dépendante des humains, une vraie EAM, quoi! Les éleveurs et les vendeurs d'animalerie ont la fâcheuse habitude de confondre apprivoisé et nourri à la main.

Calou ne se laisse pas manipuler, elle n'a donc pas eu un contact de proximité avec les humains. Elle accepte de faire tailler ses griffes par quelqu'un d'autre que moi, mais pas par moi. Elle va volontiers aux humains, mais n'est vraiment pas intéressée par les petits oiseaux. Mes ondulées qui sont EPP, un petit peu EAM et beaucoup MAN, ne se laissent pas manipuler de tous les côtés, mais elles n'ont aucune crainte à mon égard, elles m'intègrent à leur groupe alors que Calou, a toujours eu une certaine crainte. Elle ne s'est jamais intéressée aux ondulées, elle fait bande à part avec moi et prend ombrage quand les ondulées viennent sur moi, surtout si elles me tirent les cheveux ou jouent dans mon cou. Calou, si je la laissais faire comme elle le demande, ou plutôt comme elle sait le faire, s'installerait sur moi du matin au soir, sans bouger, à quémander de se faire gratouiller la tête, mais attention, si je lui parle tout doucement, en petits murmures, elle présente le dos et voudrait bien s'accoupler avec moi. Elle a maintenant près de deux ans!

J'ai une véritable EAM, non pas de sauvetage, mais bien élevée en EAM dans toute son horreur. Plus d'un an et demi après son arrivée chez moi, je ne peux pas sortir de la pièce sans qu'elle ne geigne ou ne se précipite à ma suite, parce qu'il faut absolument que je sois dans son champ de vision, même si elle était endormie sur un perchoir ou une tablette, au-dessus de ma table de travail, où elle a l'habitude de s'installer quand je suis à l'ordinateur. D'ailleurs, cet oiseau ne dort jamais que d'un oeil, pendant la journée, épiant le moindre de mes mouvements, désespérée à l'idée d'être abandonnée (ce n'est pas de l'anthropomorphisme, je m'exprime en image...). Elle semble toujours réclamer ou attendre de moi quelque chose que je ne sais pas identifier ou lui donner. Je pense qu'elle ne comprend pas que - en tant que son compagnon - je n'agisse pas comme elle et est frustrée de l'absence de relation amoureuse avec moi.

C'est comme si elle était emmurée dans ses désirs ou ses besoins qu'elle ne sait pas exprimer. Je dois continuellement deviner. Elle s'installe devant moi et crie ou chiale jusqu'à ce que je comprenne. Elle réclame, avec un certain ton, que je lui gratte la tête, et bien, une fois sur deux, alors que c'est ce que je fais, elle commence à mordiller et change de place comme si je l'agressais. Comme si je ne lui donnais jamais ce dont elle a besoin. Elle n'explore rien, rien ne l'intéresse. Je n'ose pas adopter d'autres ondulées, malgré l'envie que j'aurais de le faire, parce que je craindrais que Calou ne soit prise en grippe par toutes. Mon petit leader ondulée décide parfois que ce sera la fête de Calou et fonce sur elle, en invitant ses deux compères, à l'accompagner, J'aurais l'impression, de plus, d'attiser sa possessivité encore plus. Je crois, sans en avoir bien sûr la preuve, ou expérimenté la chose, que Calou aurait peut-être pu être relativement adaptée si elle avait vécu en grande volière avec des calopsittes. Il est exclu que je puisse lui offrir cette vie-là. Elle aurait eu un compagnon qui l'aurait cajolée toute la journée et elle en aurait été comblée. Si j'avais vécu en Belgique, près de chez André (Papy un membre du forum) je lui aurais demandé de la prendre à l'essai chez lui en lui laissant - s'il avait accepté - pour qu'elle vive en colonie. Certains oiseaux qui ne s'entendent pas avec des petits oiseaux nerveux, bougeurs et petits malins comme les ondulées peuvent très bien le faire avec des oiseaux plus calmes. Si Calou avait aimé cette vie de volière, mais en aurait-elle été capable, je l'aurais laissé à sa meilleure vie.

Elle aime beaucoup se promener dans la maison et je lui permets de le faire. Je la félicite quand elle repousse les ondulées et je l'encourage à ne pas se laisser faire par des «bravos Calou» qui la rendent un peu moins timorée. Évidemment, elle ouvre le bec ou les ailes pour se défendre, mais ils sont tellement effrontés mes garçons, qu'ils font comme s'ils avaient peur et reviennent se poser pas très loin d'elle. Elle ne joue pas avec moi, alors vous comprendrez bien qu'elle ne joue pas seule non plus. Elle a peur de tout. Je pense que sa peur de la cage vient peut-être de ce qu'elle y aurait été enfermée nuit et jour jusqu'au moment où je l'ai adoptée. Je ne saurai jamais, mais il me semble qu'une cage c'est sa sécurité, pour un oiseau, elle déteste sa cage. Comme tactique j'ai trouvé de sortir de la pièce quand elle chiale pour rien, de la laisser avec les oiseaux et, ce qui s'explique bien, si je ne suis pas là, j'ai l'impression que la cohabitation se passe beaucoup mieux que si j'y suis, parce qu'elle n'est pas en compétition pour avoir mon attention.

Malgré cette situation pas très réjouissante j'ai quand même l'impression «que c'est moins pire» que c'était, que le temps atténue un peu les choses. Elle commence à peine à aller sur la cage des ondulées, explorer un peu le coin jeux et regarder un peu ce qui se passe, - je dirais depuis seulement un mois - mais les ondulées semblent gênées par son chiâlage en continue pendant des heures et la chassent très souvent. Mais je l'encourage à le faire et il me semble que pour la première fois elle s'approche des ondulées comme s'il y avait une possibilité de partage avec elles. C'est ténue comme impression, mais il y a une minuscule évolution.

Mon oiseau n'est pas en harmonie avec sa nature profonde, ni oiseau, ni humain, je me sens d'une totale incompétence à l'aider, je n'ai pas la générosité de lui donner un compagnon calopsitte, ayant bien trop la frousse de me retrouver avec deux oiseaux à problèmes sans que ça ne règle ceux de Calou. Ce que je vis, ajouté à toutes les situations d'horreur vécues par les humains ayant adoptés des EAM, quand j'ai le coeur en compote en regardant Calou qui ne sait pas agir en oiseau, je ne peux que déplorer que les éleveurs appellent cette «abomination» qu'est l'EAM, une technique d'élevage. Mais, vous voyez comme la vie est parfois bonne, au moment où je vous raconte ma triste histoire de Calou l'EAM, elle se dirige sur le dessus de cage des ondulées pour y manger du millet... avec les ondulées..

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Ara ararauna : Luna

je ne regrette en aucun cas qu'on ai opté pour une EAM , c'est super , le seul inconvenient et que on ne peut pas faire la bise a mon pere si luna est la .elle est trop protectrice juste cela Wink

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Gautier, c'est un témoignage étudié et détaillé dont j'ai besoin, qui remplisse chaque partie que j'ai demandé d'aborder au possible, donc retravaille ton témoigne, sinon il ne pourra être prit en compte.

Cela doit être objectif au possible, c'est une étude de proximité quantitative et qualitative.

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chez nous en ne pratique jamais le EAM c'est pas par se que elle a des conséquence néfaste, elle et pas de notre coutume.

par exemple les perroquet gris de Gabon qui rentre chez sont tous des sauvage directe de lAfrique braconnage .

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Gautier a écrit:
pardon ... pour moi temoignage peut etre de tout meme si pas bien etudier ... supprime si tu veut Rolling Eyes


Non je ne vais pas le supprimer Gautier, je vais te laisser le temps de le retravailler et apporter tes observations sur chaque points, en comparaison avec d'autres perruches ou perroquets EPP. Pour cela, tu dois bien réfléchir aux comportements de ta belle Luna, nous raconter les difficultés que tu as pu rencontrer, comme son
agressivité ou les morsures par exemple, tout ou tout passé au peigne Smile

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ok Wink je pofinerais Very Happy

j'aime vraiment pas ce que tu dit Khaled

mkhkhaled a écrit:
par exemple les perroquet gris de Gabon qui rentre chez sont tous des sauvage directe de lAfrique braconnage .
braconnage , excuse moi mais c'est une methode absurde , encore plus que l'EAM , pauvres oiseaux !!

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Bonne idée de post Marine! Very Happy

Dans ma situation j'aurais plusieurs cas, mais j'aborderai les 2 plus importants.

Tout d'abord, Indie, gris du Gabon EAM de bientôt 7 ans.
Je l'ai adopté alors qu'elle était juste sevrée (sevrage alimentaire), ses premières années furent fractionnées de hauts et de bas, de périodes où elle était particulièrement bien dans ses plumes, et d'autres non. Mais Indie a développer des troubles du comportement graves au moment du passage à l'âge adulte: anxiété de séparation, incapacité à s'occuper seul, refus de s'aliment, de déféquer jusqu'à mon retour, quelques comportements stéréotypes discrets, un seuil d'émotivité très bas et pour finir un début de picage localisé sous les ailes.
Elle s'est toujours très bien entendu avec un cercle relativement étendu de personnes. Elle est curieuse par nature et à l'aise avec les étrangers. Elle se laisse manipuler et caresser par tout le monde. Elle s'entend très bien avec les autres oiseaux, mais pas les autres animaux. Elle a été très proche à un moment de sa vie d'une calopsitte et d'une perruche catherine. Aujourd'hui elle forme probablement un couple avec Momo, son congénère gris du Gabon EPP. Seulement, à la moindre occasion, c'est vers moi qu'elle se retournera. Momo est un partenaire de substitution. Car son véritable grand amour, c'est moi. Seulement je ne peux me comporter comme ce qu'elle attend d'un partenaire. Ce qui encourage les troubles du comportement, liés à la frustration, une incapacité à communiquer et s'identifier normalement.
Aujourd'hui Indie vit donc avec Momo, un gris EPP. La situation s'est améliorée le jour même de l'arrivée de Momo. Bien que dans des pièces différentes, elle pouvait l'entendre et à partir de cet instant, les troubles ont diminué de moitié.
Il y a toujours des hauts et des bas, les périodes hormonales lui sont plus ou moins difficiles à gérer. Elle a du mal à satisfaire et exprimer ses comportements sexuels. Elle a tendance à faire du picage léger, ou du sur-lissage durant ces mêmes périodes.
La relation que j'ai est toujours très particulière, nous sommes infiniment proches, mais je dirais qu'il s'agit d'une relation plus saine depuis que j’interagis différemment, depuis l'arrivée et la bonne entente avec Momo.
Elle est plus épanouie qu'avant c'est certain, mais elle n'est pas ce que je qualifierais d'un perroquet heureux ou bien dans ses plumes! Elle l'est certainement plus que la majorité des perroquets captifs. Mais c'est pas encore ça... je travaille beaucoup sur son indépendance, sur les contacts que j'ai avec elle, ma façon de me comporter, il y a toujours de gros progrès. Une relation complice sans ambiguïté et sans rapport couple inter-espèce, c'est ce que je recherche, et je doute y arriver à 100%.
Le cadre pour la réhabiliter: une volière, une pièce pour eux et un congénère (au moins).


Deuxième cas, Bluw, inséparable EAM de 8 mois:
Adopté de seconde main à ses 6 mois chez un particulier qui l'avait acheté non sevré. Cette personne avait des appréhensions à manipuler cet oiseau fort agressif! Bluw mordait pour un oui, pour un non, il cherchait à pincer les doigts d'une façon que je qualifierais d'obsessionnelle! Il vivait dans une petite cage avec peu d'accessoires et était sorti rarement. Il supportait très mal la présence d'autres personnes et d'autres animaux (comme la calopsitte qui vivait dans la même pièce).
Quand je l'ai rencontré, il s'est précipité sur moi dans le but de... me mordre! Alors que je n'avais même pas cherché le contact! Décidément, j'avais affaire à un cas!
Après la quarantaine je l'ai placé en cage avec un jeune d'âge proche, EAM aussi, mais dont le contact avec les congénères avait été maintenu. Le changement d'environnement, la peur générée, l'angoisse peut-être, par l'absence de points de repère (de SON territoire et de SON humain) l'ont instinctivement poussé à se rapproché d'un autre individu. C'est cet part d'instinct qui existe toujours chez les EAM qui a fait les choses. Après 2 jours de présentation de ces oiseaux, ils se sont apprécié et entendu dès les premières minutes, je les ai placé ni une ni deux dans la volière avec des congénères inséparables. Le fait qu'ils furent 2 à permis à Bluw d'être plus à l'aise et moins perdu. Ensuite son compagnon connaissait déjà cet environnement, ce qui a facilité encore plus l'adaptation.
Déjà, Bluw mordait 2 fois moins qu'avant. Disons qu'à présent, il n'attaquait plus, et mordait seulement s'il se sentait contrarié! Avec un seuil de tolérance très bas, mais c'était déjà ça!
Le fait qu'il ne sache pas se comporter avec les humains signifiait aussi qu'il ne savait pas se comporter avec des inséparables. Et qui a t-il de mieux pour apprendre les modalités de la communication à un inséparables, qu'un groupe d'inséparables bien dans leur tête?
En quelques semaines le seuil de tolérance à considérablement augmenter. Et aujourd'hui les problèmes de morsure et tous les autres ont disparu!
A côté de ça, Bluw était aussi très dépendant, et incapable de s'occuper seul. Aujourd'hui il recherche toujours beaucoup la présence de l'homme quand il en a l'occasion, mais il sait enfin s'occuper quand personne n'est là!
Bluw parlait aussi, et la parole était dans son cas un moyen d'attirer toujours plus l'attention sur lui. Bluw parle toujours, mais de moins en moins, et je crois que cette aptitude a une signification bien différente maintenant, puisqu'il a appris à crier et utiliser les sons des inséparables, propres au groupe, il ne parle qu'en présence de l'homme et seulement dans le cadre du salut. Avant Bluw ne pouvait crier que "calopsitte".
Il y a encore du travail donc, mais cet oiseau, que j'ai adopté immature est aujourd'hui presque adulte, ce qui explique la rapidité de son évolution et ses capacités d'adaptations plus grandes que s'il avait été adulte.

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Invité
Merci Margaux! J'aime te lire.

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Autre cas, Capsule, calopsitte EAM de presque 4 ans:
Je l'ai adopté sevrée chez un éleveur qui n'avait pas beaucoup manipulé ses oiseaux, et qui les avait laissé en contact d'adultes. Malgré cela, elle était très familière.
je l'ai maintenu moins d'un an avec pour seul congénère un gris du Gabon. Elles vivaient en cage séparées mais sortaient ensembles et s'entendaient plutôt bien. Elles prenaient des rythmes d'activité similaires. Capsule avait développé quelques troubles liés à la solitude, dont l'anxiété de séparation et l'incapacité à s'occuper seule.
Ces problèmes furent eux aussi résolus le jour même de l'adoption d'un mâle calopsitte EPP. Après quarantaines, les présentations furent faites, Capsule montrait beaucoup d'intérêt, mais c'est le mâle qui n'était pas très partant pour sympathiser avec elle! Je crois que la raison réside dans la possibilité qu'il puisse avoir été en couple lors de son adoption. Les oiseaux étaient tellement nombreux dans cet environnement insalubre que j'ai pu ne pas le remarquer. Surtout que les calopsittes ne forment pas des couples aussi "tactiles" et fusionnels que les autres espèces. Mais le fait que ce mâle ait beaucoup crier les premiers jours me fournit peut-être une explication...
3 mois plus tard ils se câlinaient comme un vrai couple et Capsule, qui était hyper dépendante est devenue autonome, elle ne recherchait plus le contact humain, mais l'appréciait quand on le lui proposait. Et je pense que c'est ce que tout propriétaire doit rechercher comme type de relation!
En fait tous les troubles furent résolus dès lors! Elle restait toujours l'adorable calo gentille, câline et sociable qu'elle avait été, mais tellement mieux dans ses plumes!
La mort de son mâle lui a causé beaucoup de mal, et j'ai encore peur que cet évènement plutôt récent (juin) la touche encore aujourd'hui... elle est beaucoup moins active qu'avant, comme déprimée par moment, et ce malgré les offrandes de son partenaire l'inséparable!
Cela semble s'arranger avec le temps. Elle a élevé à la perfection 5 bébés calopsittes. Pour une première expérience de reproduction, et pour une EAM, moi je dis chapeau!
A mes yeux, Capsule est l'exemple même que, si l'EAM a des conséquences irréversibles, il est possible de les atténuer considérablement.

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Le titre du post étant : «Témoignages de problèmes de perruches et perroquets EAM», il faudrait peut-être faire dans un autre post les louanges de cette «méthode» d'élevage des oiseaux.

Cette suggestion n'est pas en lien avec tes interventions Margaux Very Happy

J'espère que ceux qui liront tes interventions de réhabilitation de ces oiseaux, comprendront bien que tu as dû agir tous les instants avec attention et bonté dans tes interventions quotidiennes, pour qu'aujourd'hui tu aies l'impression qu'ils ne s'en sont pas trop mal tirés, et même assez bien, somme toute. Ce n'est pas de la pensée magique, tu as modifié ton comportement afin d'aider ces oiseaux à retrouver une certaine nature d'oiseaux et ça ne s'est pas fait en un jour. Tu étais consciente des problèmes causés par l'EAM et ton expérience te fait aujourd'hui affirmer que l'EAM n'est pas un cadeau que l'on fait à un oiseau, au contraire.

J'espère que ton témoignage en incitera plus d'un à ne pas adopter d'oiseaux EAM. Merci!



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Mercie martin! Wink

Mais je ne me suis pas relue, je me rend compte que j'ai fait d'horribles fautes! Laughing Je ré-édite ça dès que possible! Wink

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Pour ma part, j'ai eu affaire à des troubles du comportement chez tous mes EAM, et ceux que j'ai connu, donc aucune louange à faire! Wink

Pour l'instant j'ai encore des immatures EAM dénués de troubles, verra bien ce qu'il adviendra d'eux dans quelques mois...

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J'ai réédité mon message en même temps que le tien.... voir mon commentaire Margaux, s'il te plait. (plus haut que le tien dans la liste des messages)

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Invité
Richesatin a écrit:
Le titre du post étant : «Témoignages de problèmes de perruches et perroquets EAM», il faudrait peut-être faire dans un autre post les louanges de cette «méthode» d'élevage des oiseaux.


Louange? Je crois que Marine aurait pu ( ce n'est pas une critique Honey) intituler ce post: Témoignages de perruches et perroquets EAM.

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bonjour , tres bien , juste , etant donnée que vous etes tous contre l'EAM, je ensais que le braconnage vous etiez contre ... scratch

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Gautier a écrit:
bonjour , tres bien , juste , etant donnée que vous etes tous contre l'EAM, je ensais que le braconnage vous etiez contre ... scratch
Bien sûr qu'on est contre ! Qu'est-ce qui te fait penser le contraire !

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Oops, désolée Christiane!^^

Merci en tous cas pour ces encouragements qui me touchent énormément! :heart2:

C'est certain que l'EAM n'est pas un cadeau. En dehors des miens j'en côtoie beaucoup, j'ai cette chance d'avoir d'autres expériences avec des oiseaux que je ne côtoie pas au quotidien.
Ce que je peux dire c'est que la plupart du temps leurs propriétaires sont persuadés que leurs oiseaux sont heureux et bien dans leurs plumes!
Ils n'arrivent souvent pas à déchiffrer tous les comportements, souvent très discrets qui indiquent de l'anxiété et un mal être.
Pourtant, à chaque fois la liste est longue...

A noté que l'ampleur de mal être dépend aussi énormément des conditions de vie. Un perroquet EPP peut arriver à développer les troubles typiques des EAM s'il vit dans des conditions non stimulantes, qui inhibent ses comportements naturels.
Enfin, cela dit, les dégâts sont bien plus importants avec les EAM! Les EPP ont tendance à développer des troubles moins graves en comparaison, c'est ce que j'ai pu observer. Et ces troubles sont en outre plus "faciles" (tout est relatif) à résoudre.

Ce qui est sûr c'est que les immatures EAM sont très souvent adorables, gentils, et souffrent de moins de problèmes que lorsqu'ils entrent à l'âge adulte.

Je pense au ara de Gautier qui pour l'instant ne souffre peut-être pas de problèmes de comportement et encore le fait qu'elle soit déjà si exclusive à son âge n'est pas bon signe. Quand elle sera pubère, c'est là que les conséquences de l'EAM seront les plus visibles, et les plus redoutables j'ai envie de dire! Le mieux à faire c'est d'anticiper en offrant aux immatures les conditions de vie d'oiseau, les plus stimulantes possibles: grand espace, congénère(s), interactions différentes avec l'oiseau.

Finalement avec les EPP, il n'y a pas de comportement type à adopter, puisqu'il n'y a pas d'ambiguïté. Le EPP sait que l'humain est un ami, en particulier s'il vit avec des congénères. Alors qu'avec les EAM, il faut modérer ses marques d'affection... donc plus de limites.

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Invité
Bonjour,

Et bien Margaux,ton expertise en la matière est impressionnante et convainquante! Tu devrais être lue par tous ceux qui s'embarquent dans l'adoption d'un EAM. C'est vraiment dégueulasse ce qu'on leur fait subir...


Hors sujet:
Gautier, bien sûr que je suis contre la braconnage et ce pour tous les animaux de la planète. Je connais une dame ( celle a qui j'ai cédé mes touis) qui fait refuge dans sa maison ( Bonjour Doris!) et elle a une Alexandre de 30 ans, une perruche retirée de son milieu naturel. Elle a aussi des Goffin, gris et conure EAM ( sans parler de tous les petits) et devinez lequel est le plus "équilibré".

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Invité

Margaux, c'est toujours un plaisir de te lire. Ton amour pour les oiseaux et ta générosité à faire partager ton expérience sont admirables I love you on a de la chance de t'avoir sur le forum. Merci

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Je parlais pour ceux qui louangent l'EAM, Gautier et non en faveur du braconnage, bien sûr.

Tu sembles le seul, mais il est vrai que tu as ton oiseau depuis peu, à louanger l'EAM et je trouvais qu'un autre post, pour les défenseurs de l'EAM aurait mieux convenu alors qu'il est assez prouvé dans l'expérience et la documentation que c'est une pratique aussi barbare que le braconnage et que Marine voulait réunir des témoignages des méfaits de cette pratique.

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Désolée (ou heureusement !) mais je n'ai pas de témoignage de problèmes liés à l'EAM à apporter. Je voudrais juste intervenir pour donner mon avis si c'est permis.

"Louange" pour L'EAM est un bien grand mot mais je pense personnellement que là n'est pas tout le problème.
Les troubles du comportement sont dus, c'est certain, à l'EAM, mais aussi à l'éducation et aux conditions de détention (stimulation et le fait d'être sans congénères en particulier). D'ailleurs Margaux le souligne aussi :
Margaux a écrit:

A noté que l'ampleur de mal être dépend aussi énormément des conditions de vie. Un perroquet EPP peut arriver à développer les troubles typiques des EAM s'il vit dans des conditions non stimulantes, qui inhibent ses comportements naturels.


Alors la question que je me pose c'est : quelle est la part de chaque facteur dans l'apparition de ces troubles du comportement?
Je sais que la grande majorité des perroquets présentant ces troubles se trouve être EAM, mais la grande majorité des perroquets qui se trouvent chez des particuliers le sont aussi....

Je ne suis donc pas pour l'EAM systématique (hors sauvetage), mais si un article doit se faire je pense qu'il faut se poser les bonnes questions afin d'être objectif.

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99 % des perroquets qui ont des troubles du comportement ont été EAM, ca fait beaucoup dans la part de responsabilité de la pratique d'élevage a la main, et peu pour les EPP. Certes il existe bel et bien des troubles du comportement chez les EPP, mais bien moindre en pourcentage rapporté sur les EPP totaux, comparé aux pourcentage des EAM a problèmes sur les EAM totaux. Faites vous vos stats perso. Combien avez eu de soucis chez vos EPP sur le nombre total, et de même pour vos EAM.

C'est super Magali que tu ne rencontre pas de problèmes avec ta magnifique Zoé. Mais attendons qu'elle passe sa période de puberté et qu'elle arrive en tant que perroquet mature, si elle n'a eu aucune difficultés alors nous pourrons la compter comme une statistique positive pour une EAM bien socialisé. Car nous savons que ta belle est dans sa période la plus douce et riche en terme de découverte, mais que les problèmes viennent souvent bon gré malgré à la puberté.

N'hésitez pas à continuers vos témoignages.
Je vais en effet créer un second post les les avantages de l'EAM a la suite de cet article, cela sera plus objectif. Mais il faudra que vous arriviez à être objectif, vous rendre compte des efforts que vous avez donnez afin que votre EAM soit équilibré, efforts que vous n'auriez pas forcément eu à donner avec un EPP. C'est vraiment très important ces témoignages, vous relèverez ensemble surement des points qui nous aiderons à continuer de comprendre nos animaux afin de les aider et peut être trouver de nouvelles solutions Smile

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Marine a écrit:
99 % des perroquets qui ont des troubles du comportement ont été EAM
Ça , je le savais, mais comme il doit y avoir plus de 90% d'EAM sur le marché (chiffre au pif mais je ne dois pas être bien loin de la réalité ), ça ne me parlais pas beaucoup.

Marine a écrit:
Certes il existe bel et bien des troubles du comportement chez les EPP, mais bien moindre en pourcentage rapporté sur les EPP totaux, comparé aux pourcentage des EAM a problèmes sur les EAM totaux.
Là OK, ça me parle plus. Si on compare par rapport à la population de chacun alors je comprend mieux l'ampleur du problème Very Happy

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Marine voit juste! Very Happy

Magali, comme pour le ara de Gautier, vos bouboules de plumes adorables sont encore jeunes, ils sont encore en phase d'apprentissage et d'exploration. A cet âge, les troubles sont beaucoup moins fréquents!
J'ai très rarement vu des perroquets développer de graves problèmes comme le picage avant leurs un ou 2 ans!

Et en général, les troubles qu'ils peuvent développer durant ces périodes sont plus faciles à résoudre, en changeant les habitudes, leur environnement, notre façon de se comporter.

Avec les adultes, c'est bien plus compliqué. Puisque les problèmes résultent d'évènements passés. Et donc de la méthode d'élevage, voire même des évènements ponctuels et traumatisants peuvent générer des troubles du comportement bien plus tard, en particulier au passage à l'âge adulte.

Pour ma part, j'estime que d'être retiré de son nid, de ses parents, de sa fratrie peut-être, pour être gavé d'une toute autre manière, dans un autre environnement et par un autre animal est un évènement traumatisant! Sans anthropomorphisme je veux dire.
Ceci aussi explique pourquoi les EAM achetés non sevrés sont bien plus problématiques que les autres!

Les oiseaux ont une mémoire exceptionnelle qui s'active dès qu'ils sont au nid. Ce n'est pas comme nous, c'est à nos 3 ou 4 ans que notre mémoire devient plus performante. Les oiseaux apprennent dès que leurs sens sont opérationnels! Il n'y a rien d'étonnant à ce qu'ils n'oublient jamais un évènement de la sorte et puisse représenter un traumatisme à lui seul. Origine de l'hyper sensibilité émotive des EAM! Leur tendance à réagir exagérément à certaines situations, où à ne pas être réceptifs à d'autres.

Seulement, il n'y a pas que ça. L'imprégnation évidement, comme l'a si bien expliqué Johanne est une autre source de problèmes sur le plus ou moins long terme.

Comme je l'ai dit, je n'ai encore jamais côtoyé d'EAM qui n'ont jamais développé de problèmes.

Mais peut-être que ceci pourrais changer. Car en ce moment j'ai 4 calopsittes pseudo EAM immatures qui vivent en volière auprès de congénère et ce depuis qu'elles savent voler (avant sevrage).
Par pseudo EAM je veux dire que le contact avec les congénères et l'un des parents a été maintenu. Ces oiseaux ont été nourris durant l'EAM par 2 oiseaux.
Les conséquences sont probablement moins graves à mon avis.
Pour le moment aucun de ces immatures ne présentent les problèmes typiques de l'EAM. Alors qu'ils entrent dans une phase plus délicate de leur vie.

J'ai vraiment hâte de les voir arriver à leur puberté pour constater ou non des problèmes éventuels!
Je vous ferai par de mes observations! Wink


Les EPP peuvent évidemment souffrir de troubles du comportement, tout comme les MAN et à partir du moment où les conditions de vie ne sont pas épanouissantes (isolement en cage, solitude, absence d'occupation, absence de recherche de la nourriture, pas de possibilité d'exprimer des comportements reproducteurs ect...).

J'ai eu affaire à des EPP qui souffraient de troubles du comportement, mais je dois dire que l'origine fut bien plus facile à établir qu'avec des EAM et donc le problème fut bien plus facile à résoudre!

En outre, les EPP réagissent beaucoup mieux à des évènements stressants ou à de mauvaises conditions de vie que les EAM.


Désolée pour mes longs messages mais c'est un sujet qui m'intéresse énormément! Very Happy J'étudie le picage en particulier avec une amie depuis 3 ans.

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Invité
Surtout n'arrête pas!

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Merci! Very Happy

Je pourrais en parler des heures et des heures!^^ J'essaie de me calmer quand même! C'est toujours triste comme sujet, mais cela permet de prendre conscience de beaucoup de paramètres auparavant inconnus ou négligés.

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Margaux a écrit:


Mais peut-être que ceci pourrais changer. Car en ce moment j'ai 4 calopsittes pseudo EAM immatures qui vivent en volière auprès de congénère et ce depuis qu'elles savent voler (avant sevrage).
Par pseudo EAM je veux dire que le contact avec les congénères et l'un des parents a été maintenu. Ces oiseaux ont été nourris durant l'EAM par 2 oiseaux.
Les conséquences sont probablement moins graves à mon avis.
Pour le moment aucun de ces immatures ne présentent les problèmes typiques de l'EAM. Alors qu'ils entrent dans une phase plus délicate de leur vie.


Tes chances de succès peuvent être plus grandes mais je ne sais pas si tu peux vraiment identifier ces oiseaux comme étant semi EAM. Il est évident que tu n'as aucune envie d'imprégner ces oiseaux de l'humain, ce qui est pourtant les buts poursuivis par les éleveurs EAM. Ici on parle peut-être d'oiseaux également nourris par l'humain mais qui baignent dans un environnement aviaire. Les buts de l'EAM sont de détacher les oiseaux de leur nature pour les faire choisir les humains.

Les oiseaux dont tu parles ici, ne répondent pas du tout à cette définition. Deux oiseaux adultes pour les nourrir plus la proximité de la fratrie. L'apprentissage a donc été en continu et, l'appartenance au groupe de chaque individu renforcé. Ces oiseaux ont appris les uns des autres, ce qui n'est souvent pas le cas d'individus isolés pour mieux être imprégnés.

Je trouve, tout comme Martin, ton travail formidable!

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Merci! Embarassed

C'est vrai Christiane, tu as tout à fait raison. Même si ces précautions n'ont pas empêché ces calopsittes d'être très très familières. Alors peut-être qu'il est possible de faire un parallèle!

En fait ce qui m'intéresse en particulier dans ce cas, c'est de savoir s'il est possible de limiter les dégâts de EAM.
Les éleveurs peu consciencieux ont pour but d'en faire des oiseaux très imprégnés, mais il existe aussi des éleveurs qui ne font d'EAM que dans une optique de sauvetage. Et il est clair que si l'EAM donne systématiquement, quelque soit les précautions, des oiseaux déséquilibrés, peut-être que d'autres questions d'ordres éthiques pourraient se poser?

Si effectivement ces précautions permettaient de limiter considérablement les dégâts, à mes yeux ce serait une avancée énorme! Very Happy En ce qui concerne le sauvetage uniquement (au même titre que dans l'élevage de tout autre animal où l'EAM n'est pas en option)!
Mais peut-être que je m'emporte un peu trop!
Ce n'est pas le sujet du post... mais je pense que ces 4 calos vont m'aider à éclaircir un peu la situation. Qu'est-ce qui est vraiment déterminant dans l'élevage? L'origine de tels ou tels comportements? Et donc de tel ou tel problème? Et évidemment, comment les régler? Si on peut les résoudre ou en partie?
Peut-être qu'elles ne souffriront pas de troubles mais qu'elles seront prédisposées à en développer.

Je m’emmêle un peu les pinceaux là!^^ Je commence à fatiguer! Laughing

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Tu as parfaitement raison. L'EAM en sauvetage n'est pas l'EAM «pur», si je peux le nommer ainsi. Je déteste tellement cette pratique de l'EAM que j'en perds un certain sens de l'objectivité....

Ton étude est intéressante, de ce cas, et c'est tant mieux pour ces calopsittes, mais je crois que quand on parle d'EAM, et que l'on est contre, comme moi, je ne parle pas de ta tentative de réhabilitation qui est exceptionnelle parce que tu as eu l'aide de deux «oiseaux» pour le faire!

Mais quel éleveur prendra la peine d'agir comme toi, s'il produit à la chaîne et qu'il a pour but de retirer les petits le plus tôt possible afin de permettre une nouvelle couvée et que les oisillons soient vendus le plus rapidement possible afin que «ça coûte» le moins cher possible? Bien peu, malheureusement.

Mais que tu puisses observer et documenter que l'intervention humaine, si elle est limitée et intelligemment introduite, ne fait pas des ces oiseaux des oiseaux dénaturés ce sera une expérience dont il faudra parler, bien documenter et rendre accessible aux éleveurs consciencieux.

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Mais savez vous que vos écrits sont très intéressants ? Continuez, je vous en prie, j'aime vous lire Wink

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Invité
D'accord avec Jojo. J'apprend énormément et je suis fasciné!

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Je te cite, Marine :

"Perruche ondulée EAM de 3 ans : Fifi
Elle a une complète Inhibition des comportements sexuels, elle ne reconnait pas la sexualité chez les perruches, et est même étonné des remontrances de mâles dont elle a peur et s'enfuit. Son seuil d'émotivité est faible, elle flippe pour chaque nouveauté, elle n'a aucun comportement exploratoire d'elle même (ouf l'effet de mimétisme est efficace et lui permet d'évoluer, elle est intolérante au changement et est hyper anxieuse, elle ne sait pas s'amuser avec ses congénère et encore moins participer à la toilette collective, etc... Un ensemble de comportement assez inquiétant et anormaux chez une perruche, mais compréhensible dans le cadre d'un élevage à la main et les limites que cela implique. La réhabilitation n'a jamais été pleinement satisfaisante malgré une vie de liberté avec des congénères très curieux, dynamiques et sachant apprécier l'enrichissement du milieu, de quoi lui montrer la voie d'un vrai comportement naturel pour une perruche...

Ceci me rappelle beaucoup Coquelicot que j'ai nourri, puisque je l'ai eue à moins d'un mois... Elle était très craintive, voir timorée, oui.

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Moi aussi, je trouve ça super intéressant. J'ai une petite question hypothétique pour Margaux.

Si je mets chez moi toujours 2 couples en repro et qu'un ou plusieurs petits pour une raison X est abandonné par la mère et que je la ou les prend en charge EAM, en les mettant en contact avec les petits des deux couvées lorsque manipulés. Et si ces petits sont remis au mâle lors du sevrage car je crois bien que le père s'en occuperait, y aurait-il des chances qu'un peu de "teaching" soit fait auprès du (es) petits et qu'il(s) s'en sorte(nt) moins dénaturés???

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Je vais maintenant parler de Calou, ma calopsitte.

Calou a été adoptée le 13 mars 2010, en animalerie puisque je voulais une calopsitte EPP et qu'au Québec, presque toutes les calopsittes d'élevage sont EAM.

On indiquait qu'elle avait environ 5 mois, était «semi»-apprivoisée et que les informations à son sujet étaient nulles, puisqu'elle venait d'une animalerie (la veille) qui avait fermée ses portes. Je n'ai pas acheté mon oiseau sur un coup de tête, j'y songeais et m'étais informée depuis au moins un an. Mais j'avais l'intention de l'acheter ce jour-là, si je trouvais.

J'ai cru que semi-apprivoisée signifiait que, bien que sauvage, un certain apprivoisement avait été initié par les employés de l'animalerie. Une calopsitte est un oiseau qui se lie facilement et, cette espèce étant plutôt tranquille, je dirais très peu clown et excitée, s'apprivoise assez facilement. Quand on l'a sorti de la cage, on l'a déposée sur mon épaule et, effectivement elle n'était pas farouche.

Depuis peu à la retraite, pour des raisons de santé, je me réjouissais de pouvoir vivre avec ma calopsitte et mes ondulées, toute la journée dans mon bureau installé à la maison.

Ça été foudroyant! Au bout de quelques jours, Calou s'était attachée à moi comme je n'aurais jamais osé croire qu'un oiseau pouvait le faire. Elle a tout de suite demandé à sortir de la cage et n'y est plus jamais retourné que pour dormir. Quelle horreur!

À la regarder agir, ou plutôt ne pas agir, après avoir encore une fois consulté sites, forums, documentation, j'en suis venue à la conclusion que :

soit c'était une EAM, pas adoptée, cédée en animalerie par l'éleveur;
soit une EAM, élevée directement en animalerie, comme ils ont si bien le secret de le faire, dans un aquarium, à l'écart de leurs congénères, pour seule présence une seringue quelques fois par jour et quelques gratouilles.

Ou bien a-t-elle été abandonnée par un premier acheteur? Je l'ai parfois pensé parce qu'elle savait ce qu'était la douche, qu'elle s'est précipitée dans son bain et a accepté la douche dès la première fois que je l'ai proposée. Était-elle effectivement EAM et criait sans cesse si on ne s'occupait pas d'elle et elle serait un oiseau de seconde main, cédé à l'animalerie?

MAIS, en aucun cas, ce n'était un oiseau sauvage légèrement apprivoisé. En fait, c'est comme si elle n'était pas apprivoisée mais extrêmement dépendante des humains, une vraie EAM, quoi! Les éleveurs et les vendeurs d'animalerie ont la fâcheuse habitude de confondre apprivoisé et nourri à la main.

Calou ne se laisse pas manipuler, elle n'a donc pas eu un contact de proximité avec les humains. Elle accepte de faire tailler ses griffes par quelqu'un d'autre que moi, mais pas par moi. Elle va volontiers aux humains, mais n'est vraiment pas intéressée par les petits oiseaux.

Mes ondulées qui sont EPP, un petit peu EAM et beaucoup MAN, ne se laissent pas manipuler de tous les côtés, mais elles n'ont aucune crainte à mon égard, elles m'intègrent à leur groupe alors que Calou, a toujours eu une certaine crainte.

Elle ne s'est jamais intéressée aux ondulées, elle fait bande à part avec moi et prend ombrage quand les ondulées viennent sur moi, surtout si elles me tirent les cheveux ou jouent dans mon cou.

Calou, si je la laissais faire comme elle le demande, ou plutôt comme elle sait le faire, s'installerait sur moi du matin au soir, sans bouger, à quémander de se faire gratouiller la tête, mais attention, si je lui parle tout doucement, en petits murmures, elle présente le dos et voudrait bien s'accoupler avec moi. Elle a maintenant près de deux ans!

J'ai une véritable EAM, non pas de sauvetage, mais bien élevée en EAM dans toute son horreur.

Plus d'un an et demi après son arrivée chez moi, je ne peux pas sortir de la pièce sans qu'elle ne geigne ou ne se précipite à ma suite, parce qu'il faut absolument que je sois dans son champ de vision, même si elle était endormie sur un perchoir ou une tablette, au-dessus de ma table de travail, où elle a l'habitude de s'installer quand je suis à l'ordinateur. D'ailleurs, cet oiseau ne dort jamais que d'un oeil, pendant la journée, épiant le moindre de mes mouvements, désespérée à l'idée d'être abandonnée (ce n'est pas de l'anthropomorphisme, je m'exprime en image...).

Elle semble toujours réclamer ou attendre de moi quelque chose que je ne sais pas identifier ou lui donner. Je pense qu'elle ne comprend pas que - en tant que son compagnon - je n'agisse pas comme elle et est frustrée de l'absence de relation amoureuse avec moi.

C'est comme si elle était emmurée dans ses désirs ou ses besoins qu'elle ne sait pas exprimer. Je dois continuellement deviner. Elle s'installe devant moi et crie ou chiale jusqu'à ce que je comprenne. Elle réclame, avec un certain ton, que je lui gratte la tête, et bien, une fois sur deux, alors que c'est ce que je fais, elle commence à mordiller et change de place comme si je l'agressais. Comme si je ne lui donnais jamais ce dont elle a besoin. Elle n'explore rien, rien ne l'intéresse.

Je n'ose pas adopter d'autres ondulées, malgré l'envie que j'aurais de le faire, parce que je craindrais que Calou ne soit prise en grippe par toutes. Mon petit leader ondulée décide parfois que ce sera la fête de Calou et fonce sur elle, en invitant ses deux compères, à l'accompagner, J'aurais l'impression, de plus, d'attiser sa possessivité encore plus.

Je crois, sans en avoir bien sûr la preuve, ou expérimenté la chose, que Calou aurait peut-être pu être relativement adaptée si elle avait vécu en grande volière avec des calopsittes. Il est exclu que je puisse lui offrir cette vie-là. Elle aurait eu un compagnon qui l'aurait cajolée toute la journée et elle en aurait été comblée. Si j'avais vécu en Belgique, près de chez André (Papy un membre du forum) je lui aurais demandé de la prendre à l'essai chez lui en lui laissant - s'il avait accepté - pour qu'elle vive en colonie. Certains oiseaux qui ne s'entendent pas avec des petits oiseaux nerveux, bougeurs et petits malins comme les ondulées peuvent très bien le faire avec des oiseaux plus calmes. Si Calou avait aimé cette vie de volière, mais en aurait-elle été capable, je l'aurais laissé à sa meilleure vie.

Elle aime beaucoup se promener dans la maison et je lui permets de le faire. Je la félicite quand elle repousse les ondulées et je l'encourage à ne pas se laisser faire par des «bravos Calou» qui la rendent un peu moins timorée. Évidemment, elle ouvre le bec ou les ailes pour se défendre, mais ils sont tellement effrontés mes garçons, qu'ils font comme s'ils avaient peur et reviennent se poser pas très loin d'elle.

Elle ne joue pas avec moi, alors vous comprendrez bien qu'elle ne joue pas seule non plus. Elle a peur de tout. Je pense que sa peur de la cage vient peut-être de ce qu'elle y aurait été enfermée nuit et jour jusqu'au moment où je l'ai adoptée. Je ne saurai jamais, mais il me semble qu'une cage c'est sa sécurité, pour un oiseau, elle déteste sa cage.

Comme tactique j'ai trouvé de sortir de la pièce quand elle chiale pour rien, de la laisser avec les oiseaux et, ce qui s'explique bien, si je ne suis pas là, j'ai l'impression que la cohabitation se passe beaucoup mieux que si j'y suis, parce qu'elle n'est pas en compétition pour avoir mon attention.

Malgré cette situation pas très réjouissante j'ai quand même l'impression «que c'est moins pire» que c'était, que le temps atténue un peu les choses.

Elle commence à peine à aller sur la cage des ondulées, explorer un peu le coin jeux et regarder un peu ce qui se passe, - je dirais depuis seulement un mois - mais les ondulées semblent gênées par son chiâlage en continue pendant des heures et la chassent très souvent. Mais je l'encourage à le faire et il me semble que pour la première fois elle s'approche des ondulées comme s'il y avait une possibilité de partage avec elles. C'est ténue comme impression, mais il y a une minuscule évolution.

Mon oiseau n'est pas en harmonie avec sa nature profonde, ni oiseau, ni humain, je me sens d'une totale incompétence à l'aider, je n'ai pas la générosité de lui donner un compagnon calopsitte, ayant bien trop la frousse de me retrouver avec deux oiseaux à problèmes sans que ça ne règle ceux de Calou.

Ce que je vis, ajouté à toutes les situations d'horreur vécues par les humains ayant adoptés des EAM, quand j'ai le coeur en compote en regardant Calou qui ne sait pas agir en oiseau, je ne peux que déplorer que les éleveurs appellent cette «abomination» qu'est l'EAM, une technique d'élevage.

Mais, vous voyez comme la vie est parfois bonne, au moment où je vous raconte ma triste histoire de Calou l'EAM, elle se dirige sur le dessus de cage des ondulées pour y manger du millet... avec les ondulées....

Voici une photo prise au vol à l'instant!

Alors voilà notre histoire à Calou et moi, je l'aime, je suis attachée mais frustrée aussi de ne pas vivre la belle relation faite de confiance et de plaisir, que je vis avec mes ondulées.



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Finalement, je me trouve chanceuse de l'évolution de ma Zira, petite conure soleil EAM. Je trouve qu'elle s'en sort pas trop mal. Sa puberté est passée avec des périodes plus crieuses et sélectives. Mais le travail de sociabilisation fait avec elle en bas âge est aujourd'hui payant. Elle accepte d'aller sur le doigt de n'importe qui à la condition que ce soit moi qui la dépose. Elle accepte même de donner des bisous à certains étrangers, surtout les femmes. Depuis que nous lui avons donné un compagnon, elle ne cri presque plus. Même s'il ne sont pas super copain, il semble lui faire diversion. Elle est aussi beaucoup attirée par les perruches et surtout par Angie ma belle EAM grise.

Zira et Keiko après leur douche...




Keiko, je ne sais pas si tu as besoin que j'en parle encore. Il y a un sujet complet sur lui et son trouble de comportement. Il ne sera probablement jamais le perroquet idéal mais je l'aime de tout mon coeur. Son départ dans la vie n'a pas été facile et j'espère qu'il aura avec nous une continuité meilleure. :heart2:

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Invité
Merci à toutes pour vos témoignages, à défaut d'être réjouissant c'est intéressant et instructif. Si je connais cette méthode barbare qu'est l'EAM depuis longtemps, c'est sur notre forum, grâce à vous, vos histoires et vos expériences que j'ai pris conscience de l'horreur qu'engendre cette pratique ( sans parler des derniers billets de Mme Vaillancourt, bien sûr! ...).

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LULUBEC a écrit:
Moi aussi, je trouve ça super intéressant. J'ai une petite question hypothétique pour Margaux.

Si je mets chez moi toujours 2 couples en repro et qu'un ou plusieurs petits pour une raison X est abandonné par la mère et que je la ou les prend en charge EAM, en les mettant en contact avec les petits des deux couvées lorsque manipulés. Et si ces petits sont remis au mâle lors du sevrage car je crois bien que le père s'en occuperait, y aurait-il des chances qu'un peu de "teaching" soit fait auprès du (es) petits et qu'il(s) s'en sorte(nt) moins dénaturés???


Exactement. La présence de congénères, quelque soit sa forme est toujours bénéfique. Même si les jeunes ne sont pas nourris par les oiseaux qu'ils côtoient, ils les observent, ils maintiennent un contact précieux qui les aide à s'identifier, à apprendre les modalités de la communication, à minimiser les conséquences du traumatisme.

Ce que j'ai appris au fil de mes EAM (j'aurais aimé avoir à moins le pratiquer, mais rien n'est prévisible) c'est que élever à la main ne veut pas forcément dire imprégner. Il n'est pas très stimulant pour un oiseau d'être simplement "gavé" et peu manipulé. Mais il est très important qu'en dehors du nourrissage les oisillons soient mis en contact de congénères. Ce n'est pas seulement le nourrissage qui génère l'imprégnation, l'identification, c'est encore plus complexe que cela.

En tous cas, c'est ce que j'ai pu observer, et ce en faisant des parallèles précis avec les jeunes EPP.

Exemple simple avec Harvey, un inséparable que j'ai dû EAM à ses 2 semaines de vie (ce qui est jeune). Je n'avais pas de congénères à lui proposer, alors faute de mieux j'ai pris les calopsittes. J'ai très peu manipulé ce jeune, cependant les calopsittes sont restées très présentes et j'ai fait en sorte qu'elles le soient (en plaçant de la nourriture et des jeux à proximité de la couveuse). Elles se sont montrées très curieuses donc Harvey a passé beaucoup plus de temps avec elles qu'avec moi.
Et au final, il s'est identifié comme calopsitte et non humain. Ce qui fait de lui un inséparable plus équilibré que la normale "EAM". D'ailleurs j'ai observé très peu de troubles du comportement chez lui. Il est passé par des phases d'hyper-dépendance mais cela n'a pas duré.

Note: Les éleveurs insistent beaucoup sur les manipulations durant l'EAM pour imprégner au maximum le jeune oiseau. Ne pas avoir de contact est tout aussi néfaste! Car sous-stimulés, les animaux développent aussi des troubles du comportements liés à l'EAM. En revanche, il faut savoir que les stimulations ont un rôle plus ou moins important en fonction des périodes que traversent les juvéniles. Tant qu'ils sont au nid, les activités d'explorations sont beaucoup moins intenses qu'au moment de l'envol. C'est lorsque le jeune est en âge de voler qu'il est indispensable de stimuler leur environnement et les désensibiliser à un maximum d'évènements, d'individus, d'espèces pour avoir un seuil d'émotivité le plus bas possible. La période d'identification se joue avant, et c'est pourquoi les congénères doivent être mis en contact avant la sortie du nid.
L'homme doit passer moins de temps avec les jeunes que les individus de leur espèce.

Nous savons tous maintenant que l'élevage, que l'apprentissage et les conséquences ne s'arrêtent pas au sevrage. Les oiseaux apprennent encore bien au delà, durant toute leur période juvénile (la plus intense) et toute leur vie. Cela veut dire qu'à cet âge il est relativement possible de "remettre les pendules à l'heure". Mais c'est plus ou moins délicat, il faut confronter l'oiseau à des situations qui font appel à l'inné, l'instinct. Et il faut rester attentif et prudent, les changements trop rudes, pour les individus hyper-sensibles que sont les EAM pourraient générer d'autres traumatismes.

C'est donc durant la période pré-pubère que les conséquences sont plus faciles à atténuer et anticiper.

Avec Harvey par exemple, c'est après le sevrage alimentaire qu'il a été remis en contact de congénères inséparables et qu'il a appris à communiquer normalement avec eux.

Aujourd'hui Harvey est adulte et ne souffre d'aucun trouble du comportement. Il en a eu, mais ce n'est plus le cas.


Merci pour vos témoignages Christiane et Lucie!
Ils sont vraiment très précieux!

Ton histoire me touche beaucoup Christiane, et je sais ce que tu ressens, vivre avec des animaux aussi malheureux qui ne se comprennent pas eux même, que l'on a du mal à cerner nous même... c'est vraiment pas évident!
Ces comportements récents que tu observes sont vraiment très encourageants! Je suis sûre qu'un oiseau EPP (je ne savais pas qu'outre Atlantique ils étaient si difficiles à trouver, c'est effrayant!) pourrait l'aider dans son apprentissage, dans sa quête de l'équilibre.
Mais il est vrai que ce genre de manœuvre de réhabilitation peut s'avérer délicat, surtout quand les oiseaux sont adultes.

Adorables vos loulous! :heart2:

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Invité
Et oui Margaux, il est presqu'impossible de trouver une calo epp au Québec. Après les ondulées ( souvent EAM et EPP mais jamais MAN), ses ont les calos EAM qui sont les plus vendues.

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Salut.

Richesatin a écrit:
Les buts de l'EAM sont de détacher les oiseaux de leur nature pour les faire choisir les humains.
Je trouve cette affirmation erronée, presque mensongère, et en tous cas diffamatoire, pour les milliers de personnes faisant du "sauvetage" (pas seulement en élevage) et de la préservation d'espèces menacées. Il est essentiel d'être précis, et d'éviter de faire l'amalgame entre une technique, très souvent mal employée (et souvent à dessein par les "peu consciencieux" comme les appelle Margaux) et l'ensemble de ses utilisateurs. Ce n'est en aucun cas le BUT de chacun.

Richesatin a écrit:
Ces oiseaux ont appris les uns des autres, ce qui n'est souvent pas le cas d'individus isolés pour mieux être imprégnés.
Souvent pas, important à souligner. Car souvent, d'autres s'attachent à ne pas isoler un jeune EAM (surtout, et j'y reviendrai plus tard, à l'ouverture des yeux notamment, et au moment de l'acquisition du vol, aussi).

Margaux a écrit:
Même si ces précautions n'ont pas empêché ces calopsittes d'être très très familières.
Doit-on le regretter ? Elles sont quand même "destinées" à vivre en captivité, non ? La "familiarité" ne permet-elle pas d'adoucir la captivité, de la rendre moins insupportable ?

Margaux a écrit:
En fait ce qui m'intéresse en particulier dans ce cas, c'est de savoir s'il est possible de limiter les dégâts de EAM.

mais il existe aussi des éleveurs qui ne font d'EAM que dans
une optique de sauvetage.
Si effectivement ces précautions permettaient de limiter considérablement les dégâts, à mes yeux ce serait une avancée énorme! Very Happy En ce qui concerne le sauvetage uniquement (au même titre que dans l'élevage de tout autre animal où l'EAM n'est pas en option)!

Mais peut-être que je m'emporte un peu trop!
Ce n'est pas le sujet du post... mais je pense que ces 4 calos vont m'aider à éclaircir un peu la situation. Qu'est-ce qui est vraiment déterminant dansl'élevage? L'origine de tels ou tels comportements? Et donc de tel ou tel problème? Et évidemment, comment les régler? Si on peut les résoudre ou en partie?
A part le "en ce qui concerne le sauvetage uniquement" (car c'est déjà un parti pris pour le cas où l'étude montrerait que la technique EAM n'est pas en cause …), je trouve le questionnement utile et … raisonnable.
Et peut-être même que … ça existe déjà ! Et que la réponse est donc déjà trouvée …

Margaux a écrit:
Et il est clair que si l'EAM donne systématiquement, quelque soit les précautions, des oiseaux déséquilibrés, peut-être que d'autres questions d'ordres éthiques pourraient se poser?
Le beau SI. Car SI ça n'est pas le cas, la chasse aux sorcières est injustifiée !

Richesatin a écrit:
Mais que tu puisses observer et documenter que l'intervention humaine, si elle est limitée et intelligemment introduite,ne fait pas des ces oiseaux des oiseaux dénaturés ce sera une expérience dont il faudra parler, bien documenter et rendre accessible aux éleveurs consciencieux.
Merci de faire preuve d'un peu de … mansuétude ? Car si ces "éleveurs consciencieux" existent déjà, il faudra leur en savoir gré.

Et peut-être en les reconnaissant, les aiderez-vous à documenter et rendre accessible. Mais accessible à qui ? Les "non conciencieux" eux, tant qu'il y aura des poires pour faire marcher leur business, ils continueront. Et quand il n'y en aura plus (de poires), ils ne changeront pas, ils arrêteront.

Margaux a écrit:
Exactement. La présence de congénères, quelque soit sa
forme est toujours bénéfique. Même si les jeunes ne sont pas nourris par les oiseaux qu'ils côtoient, ils les observent, ils maintiennent un contact précieux qui les aide à s'identifier, à apprendre les modalités de la communication, à minimiser les conséquences du traumatisme.

En revanche, il faut savoir que les stimulations ont un rôle plus ou moins important en fonction des périodes que traversent les juvéniles. Tant qu'ils sont au nid, les activités d'explorations sont beaucoup moins intenses qu'au moment de l'envol. C'est lorsque le jeune est en âge de voler qu'il est indispensable de stimuler leur environnement et les désensibiliser à un maximum d'évènements, d'individus, d'espèces pour avoir un seuil d'émotivité le plus bas possible. La période d'identification se joue avant, et c'est pourquoi les congénères doivent
être mis en contact avant la sortie du nid.
Tiens ? scratch C'est ce que, plus haut, je me proposais de développer plus tard … Car souvent,d'autres s'attachent à ne pas isoler un jeune EAM (surtout, et j'y reviendrai plus tard, à l'ouverture des yeux notamment, et au moment de l'acquisition du vol, aussi) J'aurais plus à en dire, mais voilà un excellent résumé !

Margaux a écrit:
Ce que j'ai appris au fil de mes EAM(j'aurais aimé avoir à moins le pratiquer, mais rien n'est prévisible) c'est que élever à la main ne veut pas forcément dire imprégner. Il n'est pas très stimulant pour un oiseau d'être simplement "gavé" et peu manipulé. Mais il est très important qu'en dehors du nourrissage les oisillons soient mis en contact de congénères. Ce n'est pas seulement lenourrissage qui génère l'imprégnation, l'identification, c'est encore
plus complexe que cela.

En tous cas, c'est ce que j'ai pu observer, et ce en faisant des parallèles précis avec les jeunes EPP.

Exemple
simple avec Harvey, un inséparable que j'ai dû EAM à ses 2 semaines de vie (ce qui est jeune). Je n'avais pas de congénères à lui proposer, alors faute de mieux j'ai pris les calopsittes. J'ai très peu manipulé ce jeune, cependant les calopsittes sont restées très présentes et j'ai fait en sorte qu'elles le soient (en plaçant de la nourriture et des jeux à proximité de la couveuse). Elles se sont montrées très curieuses donc Harvey a passé beaucoup plus de temps avec elles qu'avec moi.
Etau final, il s'est identifié comme calopsitte et non humain. Ce qui fait de lui un inséparable plus équilibré que la normale "EAM".
D'ailleurs j'ai observé très peu de troubles du comportement chez lui.
Il est passé par des phases d'hyper-dépendance mais cela n'a pas duré.

Note:
Les éleveurs insistent beaucoup sur les manipulations durant l'EAM pour
imprégner au maximum le jeune oiseau. Ne pas avoir de contact est tout aussi néfaste! Car sous-stimulés, les animaux développent aussi des troubles du comportements liés à l'EAM. En revanche, il faut savoir que les stimulations ont un rôle plus ou moins important en fonction des périodes que traversent les juvéniles. Tant qu'ils sont au nid, les activités d'explorations sont beaucoup moins intenses qu'au moment de l'envol. C'est lorsque le jeune est en âge de voler qu'il est indispensable de stimuler leur environnement et les désensibiliser à un maximum d'évènements, d'individus, d'espèces pour avoir un seuil d'émotivité le plus bas possible. La période d'identification se joue avant, et c'est pourquoi les congénères doivent être mis en contact avant la sortie du nid.
L'homme doit passer moins de temps avec les jeunes que les individus de leur
espèce.

Nous savons tous maintenant que l'élevage, que l'apprentissage et les conséquences ne s'arrêtent pas au sevrage. Les oiseaux apprennent encore bien au delà, durant toute leur période juvénile (la plus intense) et toute leur vie. Cela veut dire qu'à cet âge il est relativement possible de "remettre les pendules à l'heure". Mais c'est plus ou moins délicat,il faut confronter l'oiseau à des situations qui font appel à l'inné, l'instinct.


C'est donc durant la période pré-pubère que les conséquences sont plus faciles à atténuer et anticiper.

Avec Harvey par exemple, c'est après le sevrage alimentaire qu'il a été remis en contact de congénères inséparables et qu'il a appris à communiquer normalement avec eux.
Alors là ! Les bras m'en tombent …
Vous savez donc que ce n'est pas l'EAM, technique de nourrissage, qui est responsable de … appelons les déviances ???!!!
Merci en tous cas à Margaux de l'avoir "démontré".

Margaux a écrit:
Et il faut rester attentif et prudent, les changements trop rudes, pour les individus hyper-sensibles que sont les EAM pourraient générer d'autres traumatismes.
Margaux, SVP, j'aimerais que vous m'expliquiez en quoi les EAM sont "hyper-sensibles", plus que les non EAM ?

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Citation :

Richesatin a écrit:
Les buts de l'EAM sont de détacher les oiseaux de leur nature pour les faire choisir les humains.

Je trouve cette affirmation erronée, presque mensongère, et en tous cas diffamatoire, pour les milliers de personnes faisant du "sauvetage" (pas seulement en élevage) et de la préservation d'espèces menacées. Il est essentiel d'être précis, et d'éviter de faire l'amalgame entre une technique, très souvent mal employée (et souvent à dessein par les "peu consciencieux" comme les appelle Margaux) et l'ensemble de ses utilisateurs. Ce n'est en aucun cas le BUT de chacun.



Nous la savons très bien que ce n'est pasle but de chacun, nous différencions l'EAM de sauvetage, de préservation et celui malheureusement contre qui nous luttons est l'EAM peu scrupuleux qui a pour but non pas de préserver une espèce ou une vie mais de créer un être sociable, apprivoisable et manipulable afin de plaire aux familles peu informés qui seraient tenté d'adopter ces chers compagnons à plumes si attachants et touchants. Ces personnes qui séparent les petits de la fratrie, des parents,



Citation :
A part le "en ce qui concerne le sauvetage uniquement" (car c'est déjà un parti pris pour le cas où l'étude montrerait que la technique EAM n'est pas en cause …), je trouve le questionnement utile et … raisonnable.
Et peut-être même que … ça existe déjà ! Et que la réponse est donc déjà trouvée …


Raf, j'aimerai, puisque tu sembles détenir des informations fort enrichissantes sur l'EAM, que tu nous les partages, que ce soit des études (donnes nous lesréférences) ou des retours sur expériences, car c'est extrêmement intéressant et cela nous aiderai à mieux cerner la problématique, des solutions, et surtout, à ne pas faire l'amalgame entre des éleveurs consciencieux qui usent de l'EAM pour préserver une espèce, et les non consciencieux qui en font un business faramineux. Certe il y a des poires, mais la naïveté et le manque de culture a toujours existé, ces personnes méconnaisantes sont certes fautives dans le système, mais ce n'est pas pour autant que cela doit justifier le comportement des éleveurs peu scrupuleux, ce n'est pas pour autant qu'il ne faut pas les blâmer. On essaye de tabler sur deux niveaux, informer le public, et motiver les éleveurs peu scrupuleux à cesser cette pratique au profit d'autres.



Citation :
Alors là ! Les bras m'en tombent …
Vous savez donc que ce n'est pas l'EAM, technique de nourrissage, qui est responsable de … appelons les déviances ???!!!


C'est un peu LOURD Raf, de ne pouvoir échanger sans que vous ne fassiez preuve de sarcasme. C'est en quoi les échanges commencent à manquer de respect. C'est dékà assez dur d'échanger sur internet parce qu'il manque le face à face, mais des réflexions sous cette forme n'aident pas à apprécier le dialogue et surtout nous fait ressentir de la prétention de ta part. NOus ne sommes pas naïf au point de croire que seul la méthode de nourrissage en elle même cause des tords et conséquences. Nous savons également que l'environnement qui suit est essentiel à la construction de l'oiseau et au renforcement de ses acquis. Nous savons aussi que c'st très jeune que nous pouvons atténuer les comportements déviantsq u'apporte un EAM peu consciencieux, surtout en période juvénile et pré-pubert. Il est heureusement possible de presque (ou totalement selon les cas et le passé) faire disparaitre ls séquelles d'un EAM (peu consciencieux). Malheureusement cela recquiert connaissances et compétences que peu de la clientèle classique sera prête à acquerir et mettre en place.



Cest un ravail de fond qu'il y a à faire sur l'EAM et il est vai que nous avons trop tendance à blâmer dans l'ensemble, mais nous avons conscience des biens fondé de certains éleveurs. Seulement, eux, on n'en entend pas parler, on n'a pas de retour d'expérience et de mise en avant de leur travail, procédures et compéteces, et ça, on en aurait besoin, pour évoluer sur notre réflexion et nos conseils envers les EAM et leurs troubles, afin de les réabiliter au mieux.

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Salut.

Je n'avais aucune intention de manquer de respect. Si cela a été ressenti ainsi, je ne peux que présenter mes excuses, et espérer qu'on ne doute de ma sincérité.

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Perso je ne connais pas suffisamment (et surtout pas personnellement) le sujet pour débattre mais je suis preneuse de toute info. Tu sembles avoir de l'expérience avec les perroquets RAF donc j'aimerais bien que tu nous fasses partager ton expérience avec des exemples (histoires d'EAM sans troubles, d'EPP avec troubles, évolution des problèmes,...) mais aussi avec des études si tu peux. C'est toujours bien d'avoir plusieurs avis. Very Happy

Moi je n'ai élevé que des mammifères (sauvages ou non) ou des pigeons à la main, je sais que ça engendre aussi des troubles dans certaines conditions mais que ça peut très bien se passer donc je me demande légitimement pourquoi ce serait différent avec les perroquets hein je sais pas Je cherche juste à comprendre...

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Merci Raf de me rassurer, c'est juste moi qui ressent ca, j'espère que tu nous vois sur un même pied d'égalité.

Tu prendras le temps de m'expliquer tes expériences que tu as pu recevoir, ca nous aidera beaucoup, surtout pour une compréhension des éleveurs consciencieux et le sauvetage grace a l'EAM. As tu des sources (etudes) a me suggérer? J'apprécierai.

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Salut.

Merci à toutes deux.
Montrer que la technique EAM n'est pas responsable de problèmes (comme le titre de ce sujet) n'a certainement pas sa place ici (à nouveau, dans ce sujet).
Le montrer n'est peut-être pas de ma compétence, mais témoigner que nombre d'individus EAM sont exempts de problèmes (ou en tous cas pas plus que des MAN, des EPP, des imports), je peux le faire.
Et citer des exemples illustrés de références bibliographiques, de liens internet, ou même de rencontres partagées par des membres de ce forum, aussi.
Dans quel sujet ?
Car si je me suis permis d'intervenir ici (alors que je n'avais pas de témoignage à apporter comme demandé), c'est uniquement parce que:
- les témoignages soumis n'apportent objectivement aucune corrélation entre technique EAM et "problèmes" (à part une mauvaise application, un manque de scrupules, un manque de respect de l'oiseau, une non-couverture de ses besoins primaires …)
- les réponses jusque-là ne ciblaient à chaque fois que la technique, et le fait que ceux qui l'employaient … mêmes causes mêmes effets.
Mais je m'égare déjà.
Il avait été évoqué la création d'un sujet (sous-sujet) témoignages sur perruches et perroquets EAM "sans problèmes". Existe-t-il ?

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il est ici même car je vais réorganiser objectivement l'article. Il comportera les retours sur expériences de tout type : conséquences neutres, comme positives comme négatives.

Donc tes expériences positives pour l'EAM sont également les bienvenues ici. Je ferai ensuite un récap en début de sujet. Le but du sujet n'est pas de blamer sans fondement une pratique mais de l'améliorer, l'encadrer et faire en sorte qu'on réduise le nombre de problèmes de comportements.

je pense également qu'il est préférables que les perroquets en captivité (interne, maison, et surtout ceux seuls ou en cage) soient apprivoisés pour mieux vivre leur conditions de perroquets captifs, mais pas au détriment de leur qualité de vie, de leurs besoins innés et leur santé physique et psychologique.

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[img][/img] Edit: désolé, ne connaissant pas encore le forum et ses outils, j'ai fait un essai … Néanmoins, à votre avis, EAM ou EPP, MAN ou Wild ?

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[img][/img]Ici, un "piège": EAM et EPP, voyez-vous une différence ?

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Invité
Bonjour,

J'ai déjà vu cette photo sur un autre forum. possible? EPP.

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[img][/img] Les mêmes, en configuration plus "normale": en volière.

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