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Marine-perruche

La dyssocialisation primaire chez le perroquet - Johanne Vaillancourt

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La dyssocialisation primaire chez le perroquet
par Johanne Vaillancourt


Extrait du site CAJV
Citation :


Qu’est-ce que la dyssocialisation primaire?

La dyssocialisation primaire, c’est le défaut d’acquisition des conduites sociales propres à l’espèce qui se développent normalement en très bas âge dans les premières semaines / mois de la vie (selon l’espèce) et qui sont indispensables à la vie de groupe. C’est l’absence d’apprentissage des règles sociales, des codes ou rituels de communication par vocalisation ou par postures. Le perroquet dyssocialisé n’a pas acquis, lors de son développement, les mécanismes primaires d’inhibition sociale; il ne sait donc pas comment se comporter avec ses congénères, ne sait pas comment résoudre un conflit. Ce qui le rend imprévisible, voire même dangereux.


Dyssocialisation - Genèse


Ce trouble du développement résulte d’une hypostimulation sensorielle durant les premières semaines de la vie (selon l’espèce), pendant la période sensible de l’établissement de l’homéostasie sensorielle (équilibre). Cette pathologie touche les oiseaux séparés trop tôt de leur mère (excluant les très petites espèces, le maternage doit se faire jusqu’à 14 à 50 semaines de vie selon les espèces) ainsi que de la fratrie et qui sont pris en charge par des personnes incompétentes, du moins, selon les exigences de qualité de cette gent ailée (bien évidemment que je parle de l’oisillon élevé à la main (EAM)). – Aucun éleveur, même celui qu’on dit "expert", ne saura se substituer avantageusement aux parents naturels du jeune perroquet.



Dyssocialisation - Pourquoi ça vous concerne?


Pour le plus grand malheur de l’acquéreur (si, si, c’est de vous dont il est question), les manifestations cette dyssocialisation n’apparaîtront pas tout de suite, pas avant l’âge de 6 à 12 mois selon l’espèce.

Ces oiseaux EAM, qui sont de tempérament plus sensible ou moins résilient, présentent un très haut risque de réels problèmes de comportements, et ce, souvent de façon précoce.

Syndrome d’hypersensibilité (HS) (absence de phase d’arrêt)
Dépression de détachement précoce
Syndrome de privation sensorielle


Hypervigilance / Seuil de réactivité (émotionnel) très bas. – Les oiseaux répondent de façon disproportionnée à des stimuli extrêmement faibles, qu’il s’agisse de stimuli visuels, tactiles ou auditifs.


Activités substitutives stéréotypées tels les rituels, le picage et l’automutilation (pas de phase d’arrêt).


À la puberté, l’oiseau démontrera des comportements sexuels aberrants et maladroits envers l’humain, allant jusqu’à l’agressivité, et on observera dans ses relations des confusions entre jeu et agression (amusement et dominance).


Le problème de comportement par agression se retrouve fréquemment chez les oiseaux mal socialisés.

Le jeune adulte aura de la difficulté à entrer en relation avec un autre individu, ce qui sera pour lui très anxiogène et risque de conduire cet animal social à de l’agressivité envers les membres de sa colonie (humains ou avec d’autres oiseaux) dont il ne sera pas capable de tirer un enseignement et une attitude adulte construite.


La fréquence des agressions par irritation produites lors de contrainte ou dans un contexte émotionnel intense rend cet oiseau fort dangereux (entre autres pour l’humain – vous) parce qu’il est imprévisible.


Dyssocialisation - Conséquences


L’imprégnation à l’humain doublée de cette socialisation mal conduite sera au cœur de beaucoup de problématiques puisque l’oiseau agira (instinctivement, car il n’aura appris aucun code social) avec l’humain de la même façon qu’il l’aurait fait avec un congénère. La pathologie se manifestera par des troubles du comportement tels l’agression, l’intolérance aux restrictions et toute opposition risque de générer une agression. Comme l’humain n’est pas fait de bois, il va riposter souvent de manière tout à fait inappropriée, ce qui engendrera une escalade de laquelle découlera une grande insécurité et une terrible anxiété de la part de l’oiseau qui se fait constamment réprimander… sans en connaître ni reconnaître la raison (il n’a pas appris).

Le perroquet nourri à la main désocialisé réagit souvent par agression.

L’anxiété ne voyageant jamais seule, d’autres problèmes surgiront à divers degrés au fur et à mesure que l’oiseau vieillira, risquant même de devenir permanents si aucune intervention n’est faite.

Un perroquet dyssocialisé ne saura pas comment réagir de manière appropriée face aux sollicitations des autres oiseaux: il ne reconnaîtra pas les signaux de communication.

Chez l’EAM, non seulement le perroquet n’aura pas appris à communiquer avec sa propre espèce, mais dans bien des cas, il n’aura pas appris non plus avec l’espèce d’adoption, soit l’humain.



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