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Marine-perruche

Syndrome d'arrachage des plumes - PICAGE

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Syndrome d'arrachage des plumes
PICAGE


Si vous constatez un cas avéré de Picage chez votre psittaciforme, le mieux est de consulter un vétérinaire spécialisé et compétent (aviaire, NAC ou spécialisé perroquets) et il va d'abord écarter les pistes sur les maladies et infections afin par la suite d'opter pour un protocole de soins pour rétablir un comportement sain et faire stopper le Picage. Il sera le plus apte à trouver la maladie et le traitement adapté, si le picage est lié à une maladie. Et si cela est une névrose (trouble du comportement), votre vétérinaire aura des conseils adaptés et efficaces.


Les maladies infectieuses
Les infections comme la maladie du bec et des plumes (PBFD), la proventriculite virale des psittacidés (PDD) ou l'aspergillose peuvent engendrer, en plus des autres symptômes, le picage. La maladie du bec et des plumes engendre un développement anormal du plumage qui peut gêner et irriter l'oiseau, qui va arracher les plumes déformées. La proventriculite virale des psittacidés cause des vomissements, et donc une perte de poids, ainsi que des difficultés à absorber les nutriments et à les digérer. Ceci ajouté aux troubles neurologiques potentiels, l'oiseau peut en venir au picage. Enfin, l'aspergillose a été impliqué dans des cas de picage d'après les expériences des vétérinaires.


Les parasites
Les ectoparasites (parasites externes) sont les premiers parasites responsables du picage chez les psittacidés. Les poux sont souvent la cause, car en se nourrissant, ils rendent la peau irritante et les oiseaux infectés tentent de se soulager en s'arrachant les plumes. De plus, les acariens (comme les Knemidocoptes chez la Perruche Ondulée) provoquent des irritations cutanées. Cela s'observe par une hyperkeratose (cire épaisse et croûteuse) et des croûtes sur la cire, sur le bec, et autour, même parfois jusqu'aux yeux. Afin de soulager cet inconfort, les oiseaux atteints peuvent s'arracher les plumes. Un traitement à base d'ivermectin ou à la sélamectine avec une seule goutte entre les deux ailes sera efficace et traitera définitivement votre oiseau. Pour cela, consultez un vétérinaire.
En outre, il existe également des endoparasites (parasites internes) responsables du picage chez l'oiseau. La Giardase (ou giardose) est une infection parasitaire (en particulier chez les Calopsittes avec le protozoaire Giardia) qui engendre une réaction immunitaire de l’organisme très irritante, ce qui fait que l'oiseau s'arrache les plumes sous les ailes et sur les pattes. Si l'oiseau n'a pas rapidement de traitement, l'infection dégénère et le picage se généralise. Il est difficile d'observer le parasite au microscope (dans les fientes), ainsi le traitement peut être lent. Enfin, lorsque les oiseaux subissent des infections bactériennes, des verminoses, ou des hémoparasitoses, cela peut développer des comportements d'arrachage de plumes de part la gêne occasionnée.


Les allergies
Tout comme chez l'être-humain, chez nos chiens ou nos chats, nos oiseaux peuvent être sujets aux allergies. C'est l'organisme qui, face à certains facteurs environnementaux (protéines du poil des animaux, moisissures, poussières, pollens, le parfum, les aromates, ou les matières comme la laine et le coton), réagit de manière inappropriée, comme s'il était face à un agent pathogène. Il s'en suit des problèmes respiratoires, et/ou des ichtyoses inflammatoires (la peau s'assèche, devient rugueuse et inconfortable, avec des squames en forme d'écailles de poisson), ce qui pousse l'oiseau au picage. Avec l'aide du vétérinaire, il faudra trouver la cause allergique et réussir à, soit supprimer l'élément allergisant, si c'est possible, soit, trouver un traitement adapté.


Les carences alimentaires
Les carences en vitamine A, associées à un excès de matières grasses ou à un faible taux de calcium dans le régime alimentaire assèchent la peau, rend le plumage gras ou déficient, ce qui peut incommoder l'oiseau et l'inciter à s'arracher les plumes. En outre, l’hypovitaminose A (carences en vitamines A) favorise les dermatites bactériennes ou mycosiques ainsi que d’autres infections. Ce qui va accroître le picage.


Les infections cutanées
Suite à certaines infections cutanées comme la variole et l'herpès, les oiseaux peuvent subir des démangeaisons. Votre vétérinaire vous aidera pour le traitement adapté. Également, les kystes cutanés, les pennes cassées et en sang, une gaine persistante, les tumeurs, les petites coupures ou déchirures, et les contusions peuvent mener à l’arrachage occasionnel des plumes.


L’hypothyroïdie
Les déficits d’hormones thyroïdiennes, corticosurrénales ou sexuelles sont parfois la cause de l'arrachage des plumes. L'hypotyroïdie rend la peau sèche, et plus fragile face aux infections bactériennes et fongiques. Cela se règle en apportant une alimentation complète et parfois en apportant des compléments pour compenser l'excès ou le déficit (c'est votre vétérinaire qui vous prescrira le traitement approprié selon la cause). Certaines allergies génèrent l'hypotyroïdie.


Les cycles de reproduction et le système endocrinien
A l'état naturel, quand les conditions environnementales s'y prêtent, nos oiseaux se reproduisent. En captivité, avec l'enrichissement de l'environnement, avec l'abondance de nourriture riche et diverse, avec la possibilité de bains, avec les objets ressemblant aux nids, avec les températures douces et la luminosité, nos perruches et perroquets n'ont plus vraiment de saisons de reproduction. Ils sont constamment disponibles pour reproduire, et les conditions de vie, si elles sont idéales, leur permettent tout le temps. Par conséquent, cela peut générer des frustrations sexuelles, avec des comportements plus territoriaux, des pontes excessives chez la femelle, et un picage de type hormonal. Un vétérinaire spécialisé peut vous prescrire un traitement pour réguler certaines hormones, afin de freiner et réduire le picage, qui est parfois avancé chez certains individus. Enfin, pour préparer la couvaison des œufs, la femelle peut s'arracher le plumage au niveau du cloaque pour faciliter le réchauffement des œufs. C'est un comportement instinctif et donc normal.


Les causes environnementales

Il existe également des causes environnementales qui induisent le syndrome d'arrachage des plumes :
• La fumée de cigarette, la fumée de cuisine et un taux faible d’humidité dans la pièce peuvent mener à l’arrachage des plumes dû aux irritations d'une peau sèche.
• Certaines toxines, comme le plomb, ou tout particulièrement le zinc, suite à une intoxication aux métaux lourds, peuvent générer du picage chez l'oiseau. Votre vétérinaire administra un chélateur (c'est une substance qui fixera les ions métalliques au composé soluble afin de pouvoir l'éliminer dans les urines, sans risque d'intoxication pour l'oiseau).


L'allopicage
Quand vous constatez qu'un de vos oiseaux semble avoir une perte de plumes, suite au picage, c'est parfois un congénère qui est en cause. Quand un oiseau répercute son syndrome d'arrachage des plumes sur son congénère, cela s'appelle l'allopicage. L'allopicage est facilement détectable quand la zone concernée par le picage est la tête de l'oiseau, car celui-ci ne peut l'atteindre lui-même. Pour les autres parties du corps, afin d'écarter toute responsabilité des congénères, il faudra observer longuement ses oiseaux jusqu'à temps de constater le responsable du picage. L'allopicage est causé, soit par un environnement trop restreint, ou anxiogène, ou en période de reproduction entre couples, à cause des montées hormonales et de la frustration sexuelle. Cela peut également être le cas chez des parents qui piquent leurs oisillons au nid, pour les forcer à sortir du nid (deuxième couvée qui suit), soit parce qu'ils sont stressés ou ne sont pas pleinement prêt psychologiquement. Quoi qu'il en soit, il faut supprimer la possibilité d'allopicage en trouvant une solution à la cause. Il faut agrandir et enrichir l'environnement de vie pour ceux qui manquent d'espace. Il faut permettre aux oiseaux de répondre à leurs besoins instinctifs de reproduction avec les couples qui le souhaitent (comportements visibles de parade, de régurgitation, de recherche de nid et d'accouplement). Dans certains cas, il sera nécessaire de séparer les couples et d'isoler provisoirement le responsable de picage, ou le mettre avec d'autres compagnons auxquels on sait qu'il ne le fera pas. Il faut supprimer les facteurs de stress chez le couple qui pique ses petits, et parfois il faudra malheureusement prendre la couvée soi-même en main pour éviter que les parents causent des lésions plus graves.


Les problèmes systémiques
Dans certains cas, le picage peut être engendré chez l'oiseau par un organe malade. Certains oiseaux, touchés par un kyste aux reins par exemple, ou par une maladie cardiaque, ou encore par un granulome aspergillose, se piquaient sur l'endroit localisé de la maladie, sur l'organe concerné. C'est pourquoi il est indispensable de faire des examens complets de l'oiseau afin d'écarter toute cause pathologique, avant de passer à l'hypothèse du picage comportemental.


Le picage comportemental
Il existe la possibilité de comportements stéréotypés comme celui de s’arracher les plumes de manière obsessionnelle et répétée. L'arrachage des plumes est pour l'oiseau sa seule façon d'atteindre partiellement un seuil d'apaisement éphémère. C'est un oiseau qui s'ennuie, qui recherche de l'attention, ou qui angoisse (comme l'anxiété de séparation, en votre absence), ou qui a peur (comme un environnement trop anxiogène, ou des objets créant des phobies). Pour s'apaiser, il arrache ses plumes, cependant il ne parvient jamais à atteindre pleinement cet apaisement qu'il recherche. C'est un cercle vicieux dans lequel il sera difficile de faire diminuer puis disparaître cette manie destructrice. Les causes peuvent être multiples : un changement de famille et donc un deuil pour l'oiseau, un traumatisme, un changement d'environnement (cage, parc, jeux), un environnement inadapté, un nouvel accessoire, les phobies, l'anxiété, vos absences, et l'ennuie.

Dans ce cas, selon la cause, il faut améliorer l'environnement, lui apporter plus de possibilités de sorties, d'activités en groupe et d'attention. Il faut retirer l'objet de ses craintes, et le désensibiliser. Apprenez aussi à lui annoncer quand vous partez avec soit "je reviens tout de suite" (pour 5 minutes d'absence), "je vais faire une course" (pour une heure ou deux d'absence) ou "je reviens de soir, ou dans longtemps" (pour une absence d'une journée). ca limitera le stress chez votre oiseau qui pourra anticiper vis à vis de votre absence. Pensez à lui mettre à disposition des matériaux à gruger et de la végétation pour s'occuper. Quand vous êtes présent, ouvrez la cage et mettez le au cœur de l'action familiale.

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