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Marine-perruche

L'importance des congénères chez nos oiseaux grégaires : l'isolement et ses conséquences

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L'importance des congénères chez nos oiseaux grégaires
L'isolement et ses conséquences





Les perruches et les perroquets sont des individus grégaires et coloniaux. En zoologie, on parle de socialité pour les animaux qui vivent en groupe sociaux (en colonie).



Le besoin de congénères

Il existe plusieurs niveaux de socialité chez les animaux, et nos oiseaux font parties du stade grégaire (premier degré), et également du stade colonial (degré de socialité plus élevé). En plus de se regrouper pour boire, manger et se reposer, le stade colonial inclut des comportements parentaux de soins aux jeunes réalisés sur un site de nidification commun aux couples reproducteurs. Nos oiseaux vivent donc à l'année en groupe, beaucoup d'espèces sont d'ailleurs monogames et restent en couple.

Ce mode de vie répond à des besoins sociaux et affectifs multiples et complexes, qui ne peuvent être comblés que pas les congénères de leur espèce. C'est pourquoi en captivité, nos oiseaux, de quelque espèce à laquelle ils appartiennent, doivent pouvoir bénéficier d'au moins un congénère de leur espèce. L'idéal pour ces espèces vivant en groupes est de pouvoir bénéficier de plusieurs congénères, d'autant plus que c'est facile avec les petites espèces comme les Perruches ondulées, les Calopsittes, les inséparables, les touis et les conures.





L'absence de congénères et ses conséquences

Il est courant de voir des familles détenir un seul oiseau, voir un seul oiseau de plusieurs espèces. Même si l'oiseau bénéficie de soins adaptés et de beaucoup d'attention de la part des humains du foyer, cela ne peut pas remplacer ou combler le besoin de congénères. Les oiseaux ont des codes de communications précis et adaptés à leur espèce. Il est préférable d'avoir plusieurs oiseaux se côtoyant, même s'ils ne sont pas de la même espèce plutôt qu'un seul oiseau isolé. Cependant, il reste préférable d'offrir au moins un congénère de la même espèce à votre oiseau, s'il est seul.

L'absence de congénères a des conséquences délétères qui agissent sur la psychobiologie (perception, motricité, mémoire, raisonnement, émotions, etc.) de nos oiseaux, et pas seulement sur leur moral.


Conséquences néfastes psychologiques
Beaucoup d'oiseaux en captivité subissent malheureusement trop souvent l'isolement, qu'il soit environnemental (espace de vie trop réduit sans possibilité de se dépenser physiquement) ou social (ne pas avoir accès aux autres congénères ou à d’autres espèces, ne pas pouvoir avoir de relations sociales en général). Sur moyen à long terme cela engendre de l'anxiété et de l’inactivité, puis de la léthargie. Cette inactivité est une importante source de troubles du comportement, comme le surlissage ou le picage. Également, il peut causer des psychoses (paniques, obsessions, et stéréotypes). De plus, elle peut engendrer des troubles alimentaires (boulémie, anorexie). Enfin, cela peut générer l'une apathie et peut éventuellement conduire à une dépression.


Conséquences néfastes physiques
Sur le plan physique, l'isolement sur long terme peut engendrer divers changements potentiellement néfastes dans le système cardiovasculaire, immunitaire et nerveux des oiseaux continuellement seuls, causant infections, maladie cardiaque ou dépression. Les performances motrices et intellectuelles peuvent être retardées, les oiseaux se montrant moins curieux, moins enjoués et plus sujets aux infections.

En outre, l’isolement augmente le risque de décès à peu près autant et plus que l’inactivité physique ou l’obésité. Les individus isolés ont un durcissement artériel qui élève la tension. Cela oblige le cœur à travailler plus dur et peut contribuer à l’usure prématurée des vaisseaux. Finalement, la solitude peut nuire à la qualité du sommeil, et rendre l'oiseau plus nerveux et fatigué la journée.

Enfin, l'isolation chez l'oiseau juvénile ou l'oiseau pubère engendre des absences durables de recherche et d'interactions sociales avec les congénères à l'âge adulte, ne jouant pas ni ne montrant aucun intérêt sexuel. Tandis qu'à l'âge adulte, même si l'isolement a des conséquences délétères multiples, l'oiseau est plus facilement apte à retrouver des comportements socio-affectifs sains une fois de nouveau en présence de congénères.






Les besoins de nos oiseaux à combler

Quel que soit l'espace alloué aux oiseaux (c'est un critère indispensable à leur épanouissement mais il n'est pas le seul), cela ne change pas leurs besoins : être stimulés, pouvoir rechercher, agir, jouer, et interagir avec des congénères.

Les oiseaux étant des individus sentients, ils sont capables d'avoir des perceptions, des émotions, une volonté propre, et donc des désirs, des buts, des pensées et une vie mentale subjective. Ainsi, l'isolement peut vraiment les impacter sur le plan psychologique, au plus d'avoir des incidents sur leurs aptitudes cognitives. L'enfermement dans un espace réduit avec peu de stimulations sensorielles entraîne une réduction de la production de neurones et de cellules qui permettent leurs connexions (moins de capacités cognitives sur long terme) et une diminution de la capacité à assimiler de nouveaux apprentissages ou de nouvelles expériences.

Il est donc indispensable de respecter les multiples besoins de vos oiseaux. Pour cela, il faut connaître leur éthogramme, c’est à dire leur comportement naturel en liberté. Nos oiseaux consacrent près de la moitié de leur temps à la recherche alimentaire en compagnie de leurs congénères, et le reste du temps à remplir leurs besoins socio-affectifs (cris de contact, toilettage, jeux, papouilles, becqué, reproduction, etc.), le tout dans un environnement riche et libre. Chacun de ces points doivent être respectés et comblés pour le bonheur de vos oiseaux et le votre.


Les perruches et perroquets ont une grande capacité d’adaptation qui leur permet de vivre et en partie de s'épanouir malgré la captivité, mais cette dernière peut s'avérer trop anxiogène pour les oiseaux si elle ne répond pas à minimum à leurs besoins environnementaux et socio-affectifs. Le seuil de tolérance varie selon les espèces et les individus, selon leurs expériences passées et leur cadre de vie.


Pour répondre au mieux à leurs besoins, en plus de leur permettre d'avoir un ou des congénères, veuillez lire nos articles complémentaires :

  • L'enrichissement de l'environnement
  • Idées de recherche alimentaire (foraging) pour vos perruches et perroquets
  • Alimentation des grandes perruches et des perroquets
  • Notre guide de construction de jouets : comment faire son premier jouet

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