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Marine-perruche

Le comportement du perroquet : valeur adaptative et expérience subjective

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Le fonctionnement d’un perroquet : son comportement




Le perroquet, tout comme la perruche, a des comportements innés et des comportements acquis (se référer à l’article). S’il opte pour un comportement quel qu’il soit, c’est que ce dernier a une utilité. La fuite d’un perroquet face à votre action ou celle d’un congénère est une réaction instinctive de survie, c’est normal et cela a son utilité, se rassurer face à une situation angoissante. Les comportements instinctifs et donc innés sont des comportements normaux, adaptés à une situation, il ne faut donc pas les cataloguer en « trouble du comportement », ces derniers survenant chez les perroquets mal socialisés (EAM). Les comportements innés sont adaptés aux filtres de l’oiseau. Si c’est toute l’espèce qui a ce comportement, c’est instinctif, et si c’est seulement ma perruche, alors ce sera un comportement adaptatif.

Un comportement est toujours rattaché à une utilité. Si le perroquet pince voir mord, c’est pour faire passer un message, un message de peur, et si vous vous retirez (vous le laissez tranquille) suite à la morsure, vous allez le conforter dans cette action qui lui apporte la satisfaction d’être ainsi en sécurité car libre de ce qu’il souhaite. Si une perruche répète un comportement, c’est qu’il s’est avéré être efficace. Sinon elle abandonnerait pour opter pour un nouveau mode de communication, afin de faire parvenir le message.


La valeur adaptative d’un comportement

Le perroquet opte pour un comportement car il est efficace. Pour cela il doit expérimenter chaque comportement. Si le résultat est positif face à ses attentes, cela va le renforcer dans ce comportement précisément pour cette réponse précise. Ainsi il va recommencer. Il a adapté une situation pour sa survie, ou du moins, pour obtenir ce dont il avait besoin. Les signes précurseurs d’une agressions sont visibles : ébouriffement du plumage, cries, crête qui se dresse, pattes agrippées fortement au perchoir, etc.) et il finira par agresser : la morsure. Si vous n’êtes pas alertes aux signes d’agression potentielle, que vous ne les voyez pas ou les ignorez, et que vous persistez, il sera obligé de persévérer et d’opter pour un comportement plus efficace. Sa seule arme est son bec, en dernier ressort, il sera obligé de vous mordre pour tenter une dernière communication (il veut que vous arrêtez votre action qui lui déplait). Si vous réagissez à sa morsure en vous retirant, en ayant peur et en remettant le perroquet où il était, il va obtenir ce qu’il souhaitait, qu’on ne le force plus, ou la cessation de votre comportement. Donc il sera conforté dans ce mode de communication avec vous, que vous semblez comprendre. Petit à petit, puisque vous ne faites jamais attention aux signes d’agressions, ces comportements deviendront pour lui inadaptés car inutiles, donc il ne les utilisera plus et mordra directement, puisque cela s’avère efficace. C’est la valeur adaptative du comportement du perroquet, qui essaye de communiquer avec vous de la manière dont vous semblez comprendre son message. S’il a peur, qu’il veut être tranquille pour se rassurer et que vous ne l’écoutez pas (en le forçant et en gardant votre comportement effrayant) il sera donc obligé de mordre, et en vous retirant, vous le conforter, vous le renforcez dans ce mode de communication.

Ainsi, s’il vous mord, vous ne devez pas réagir, vous devez ignorer l’acte, qu’il devienne inefficace. Le perroquet se lassera vite d’opter pour un comportement inutile et inefficace. Quand il opte pour un comportement que vous voulez qu’il ait, renforcez ce comportement en le félicitant, en exagérant l’émotion du contentement, en faisant et donnant ce qu’il aime, câlins, compliments, gourmandise.


De la réalité à l’expérience subjective

La réalité de la situation peut être influencée par les « filtres ». Ces derniers sont des comportements automatisés influencés par le bagage génétique, les évènements sociaux-culturels, ou individuels, émotionnels, et avec les 5 sens. Ce qui entraine que l’oiseau ne capte qu'une partie de la réalité, sa réalité face à un évènement et aux filtres, puis il y aura un processus de modélisation. Il va y avoir une généralisation par une sélection et donc une distorsion, c’est la perception du perroquet, et il en conclura une expérience subjective, qu'il validera ou rejettera.

Les tempéraments des perroquets vont être différents d’un individu à l’autre. Le perroquet qui va vivre une situation va la généraliser par rapport à ce qu’il va en comprendre. Les interprétations des comportements sont différentes entre les humains et entre les perroquets. Chacun peut se faire une opinion différente de ce qui vient de se passer, c’est l’expérience subjective. Deux individus vont vivre la même situation mais ils ne vont pas la subir et la sentir de la même manière. Le perroquet ne voit pas le monde de la même façon que nous. Il y a donc des manières de s’adresser à un perroquet, car il y a toujours diverses interprétations possibles si l’on n’est pas clair dans notre message. Les perroquets EAM seront imprégnés à l’humain et donc ils s’attendront à ce qu’on les comprenne.


Comprendre son perroquet

Pour comprendre son perroquet et le message qu’il souhaite nous passer, il faut observer et décrire son comportement.
- Quels sont les mécanismes qui le motivent ?
- Quand apparait-il au moment de l’ontogenèse ?
- Quelle est son utilité pour sa survie ou celle de l’espèce ?
- Est-il (le comportement) unique à l’espèce ou lié à la condition de ce perroquet ?
-
Il faut comprendre l’utilité du comportement au moment où il est émit :
- A quoi sert ce comportement ?
- Quel est son cout énergétique ?
- Quelle est sa valeur adaptative et son évolution ?
- Quels sont les éléments responsables de l’émission du comportement ? Ou quand, avec qui, comment ?


Sources :
Suite à la formation sur l'éthologie du perroquet par J. Vaillancourt.

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Feunouil a écrit:

mais quand tu dit ignorer c'est enlever la main ou la laisser ?


Cela dépend de la situation.

Si tu étais tranquillement à tes occupations et qu'elle est venue te mordre, tu dois rester stoïsque, laisser ta main, voir pousser ta perruche un peu plus loin, sans la regarder, sans bruit, et continuer tes occupations. Elle va recommencer, tu recommence. Et quand elle est là avec toi sans mordre, tu la félicite, et tu la récompense.

Si tu es venue faire une intrusion dans sa cage ou quand elle est sur son parc, que tu n'as pas su respecter sa distance (bulle) de sécurité, et qu'elle te mord, tu ne dois pas crier, mais tu dois rester présente, qu'elle ne soit pas récompensé par "ton départ". Maintenant c'est difficile à appliquer. Il faut plutôt veiller aux signes de peur et les respecter, s'éloigner, que d'attendre de se faire mordre pour comprendre qu'elle veut être tranquille. On ne force jamais un perroquet. Si elle voit que te mordre ne te fais plus bouger, un tentera autre chose. Favorise cet autre chose plus doux, si c'est un petit cris ou un coup d'ailes, ou de yeux sur les cotés, respecte ça et retire toi. Cette action sera renforcé et la prochaine fois respecte la de nouveau, ça évitera les morsures.

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