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Marine-perruche

EAM - Les limites et souffrances du nourrissage à la main

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Les limites et les souffrances du nourrissage à la main
EAM (élevé à la main)





L'EAM ou le nourrissage à la main doit se faire seulement en cas de sauvetage de l'oisillon (perruche). On retire l'oiseau à ses parents uniquement si ces derniers ne sont pas en mesure de convenablement le nourrir. Les causes sont :
- Abandon
des œufs
- Abandon des jeunes

- Mauvais parents

- Mort d’un ou des parents



L'élevage à la main ne devra jamais servir d'apprivoisement.
Personnellement je suis contre l'EAM ou nourrissage à la main  à d'autres fins que celle du sauvetage.


Différencier Apprivoisement et Imprégnation
On entend par « apprivoisement » un processus au cours duquel les tendances à la fuite et les réactions négatives qu’un animal manifeste en présence de l’homme diminuent progressivement jusqu’à disparaître. Il s’ensuit un état de docilité, qui résulte de la neutralisation des tendances à la fuite et au réactions négatives pour parvenir à des réactions neutres voir positives : l'oiseau s'approche de lui même, semble pouvoir accorder ou recevoir de l'affection, et la prend pour ce qu'elle est.

En cas d’empreinte sur l’homme (imprégnation de l'oiseau à l'homme), l’oiseau adresse des conduites sexuelles et/ou agressives à l’objet de l’empreinte, l'humain, qui est considéré comme partenaire ou membre de la famille. Il n'y a plus de dissociation des espèces, votre oiseau se comporte avec vous comme un membre de son espèce, avec ce qu'il attend de lui, reproduction, toilettage, becquetage, etc et vous fera subir territorialité et agressivité. Il n'a pa appris à inhiber ses comportement puisqu'il a été privé de socialisation primaire avec ses parents, c'est pourquoi il est agressif et territorial.



Les limites et les souffrances du nourrissage à la main sur le plan Physique


Si l'on réussi l'EAM correctement, le petit aura "survécu". mais il faut prendre en compte l'aspect psychologique de l'EAM. Le petit est retiré à ses parents, amené dans un nouvel environnement, avec une nouvelle maman, une nouvelle alimentation. Tant sur le plan physiologique que psychologique, c'est un choc. C'est une souffrance morale qui peut survenir, qui pour moi est non éthique et non respectueuse de leur infliger. C'est pas pour rien que l'on fait dans de rares cas seulement l'EAM : sauvetage. Puis L'EAM c'est nourrir de force un oiseau sans savoir quand il a réellement faim (dans le cas d'une sonde). C'est essayer de trouver des règles auxquelles on s'accroche pour la survie de l'oiseau. Mais sachez une chose, c'est qu'à travers du nourrissage de la maman à son oiseau il n'y a pas que l'aspect alimentaire, il y a toute une éducation, une socialisation et intelligence animale, avec des normes qui lui sont inculquées, avec des substances nutritives protectrices également contre les bactéries et certaines maladies, tout ce qu'il n'y aura jamais dans un nutribird 21 et un gavage à la main.



Les limites et les souffrances du nourrissage à la main sur le plan psychologique


  • Le choc précoce de la séparation de la mère et de la fratrie : les liens affectifs et les apprentissages de la mère sont inhibés, l'oisillon ne peut donc pas s'identifier aux parents. L'équilibre de l'oisillon est brisé. C'est également lié au sevrage trop tôt ou rapide
  • L'imprégnation à l'humain : Cela entraine une imprégnation hétérospécifique à l’humain , et donc une dissociation primaire.Le perroquet dyssocialisé n’a pas acquis lors de son développement les mécanismes primaires d’inhibition sociale, il ne sait donc pas comment se comporter avec ses congénères, ne sait pas comment résoudre un conflit. A la naissance, l’oisillon n'a pas une compréhension innée des codes sociaux de son espèce. Il doit apprendre à se comporter en tant que perroquet, avec des usages précis en matière de communication et de comportement propres aux perroquets. Nourris de la main de l'homme, l'oisillon n'acquiert pas les codes sociaux liés à son espèce.
  • Le syndrome d'isolement : car les manipulations et interactions se font seulement lors des béquées
  • Le syndrome de privation sensorielle : comportement exploratoire inexistant dans les premiers mois à cause des conditions de vie de l'EAM, par conséquent, développement d’une détresse et d'une résignation acquise (apprise). L’impuissance (la résignation) apprise c’est quand un individu apprend par l’expérience qu’il est incapable d’agir sur son environnement pour le transformer en sa faveur il devient incapable, physiologiquement, d’apprendre. Il développe également des phobies ontogéniques (Misonéisme : déteste la nouveauté dans l’environnement ; Néophobie : peur de la nouveauté dans l’environnement)
  • Le seuil d'émotivité faible ou zéro : le perroquet n'a peu ou pas de curiosité, et peu ou pas de comportement exploratoire, de recherche. Il ne sait pas développer ses capacités intellectuelles de manière appropriée.
  • Les soins néonataux inadéquats : pots d'incubation individuels alors qu'ils ont besoin de contact, d'être collés, manque d'apprentissage et de contact.
  • La socialisation déficiente ou la désocialisation entraine des comportements sexuels aberrants et maladroits : le perroquet ne s'attache qu'à une seule personne, prit pour son partenaire. Cela pourra entrainer de l'agression et des confusions entre le jeu et l'agression. Ses comportements et réactions seront inappropriées.
  • L'intolérance aux frustrations : Anxiété, angoisse et stress. Le syndrome d'hypersensibilité se développe. Les oisillons répondent de façon disproportionnée à des stimuli extrêmement faibles.
  • Les troubles retardés (puberté) : hyper-dépendance, anxiété de séparation, comportement d’agression envers l’humain,  hyper-vocalisation, phobies, territorialité, dépression, stéréotypies (manie, troubles compulsifs, automutilation)
  • Le manque de prévisibilité et le dysfonctionnement de la communication : les distances de zone de fuite et de zone critique sont faussées, le perroquet a l'impression de ne plus pouvoir anticiper, il devient peureux, timide, et perd le contrôle de ses actions.
  • Les problèmes graves liés au nourrissage : Le blocage du jabot, les brulures du jabot, les infections bactériennes, les erreurs avec injection de la pâtée dans la trachée et non dans le jabot et étouffement de l'oisillon, le sevrage trop tôt, etc...




La thèse sur 105 gris EAM et les constats :
http://www.charlieandpeggy.com/thesis_greys.pdf

Je vous mets le résumé :
Citation :
L'objectif de l'étude était d'étudier en quoi le comportement de perroquets élevés à la main, ceux élevés en captivité par leurs parents et ceux capturés dans la nature diffère. Par ailleurs, les oiseaux élevés à la main étaient divisés en plusieurs catégories afin d'examiner l'influence des différentes méthodes d'élevage à la main sur leur comportement. Un questionnaire contenant 138 questions à choix multiples concernant la méthode d'élevage, l'origine, les soins, la détention, la santé, les éventuels anciens propriétaires, le comportement et les interactions sociales des perroquets était rempli chez les propriétaires de 105 perroquets gris du Gabon. Les perroquets étaient âgés au minimum de 3 ans et leur origine était connue ou facilement retraçable. 61 autres réponses ont été données en observant l'oiseau et son environnement. Leséleveurs ont ensuite été contactés pour leur poser 11 questions au sujet de la méthode d'élevage à la main appliquée.
Les résultats ont été analysés statistiquement à l'aide du test khi carré et du test de Fisher (NCSS 2000). Ils ont été basés sur les questions posées aux propriétaires. Plusieurs comportements (par ex. l'agressivité ou la sélectivité) ont été évalués au moyen d'un système prenant en compte de nombreux critères. Toutes les réponses subjectives ont été évaluées et ajustées en utilisant divers critères objectifs.

Les perroquets élevés à la main étaient plus agressifs et plus sélectifs envers les êtres humains que les oiseaux élevés par leurs parents. Les oiseaux élevés à la main qui se piquaient les plumes les rongeaient plutôt que de les arracher. Ceux qui ne montraient pas de picage avaient souvent un plumage excessivement ou alors insuffisamment soigné. En outre, ils étaient moins adroits et montraient un comportement infantile (mendiaient) plus fréquemment que les oiseaux n'ayant pas été élevés à la main.

� Les oisillons élevés à la main qui avaient été gardés moins de 5 semaines dans le nid montraient plus fréquemment des mouvements stéréotypés que ceux ayant été nourris plus longtemps par leurs parents.

� Les poussins qui avaient été nourris au moyen d'une sonde étaient plus agressifs, criaient plus et étaient dans un moins bon état de santé que ceux ayant été nourris avec une seringue, une pipette ou une cuillère.

� Les oiseaux ayant eu un contact minimal avec les hommes durant l'élevage à la main étaient plus aptes à parvenir à se comporter normalement sexuellement avec un congénère que les perroquets qui avaient été constamment en présence de l'homme durant l'élevage à la main.

� Les oisillons qui avaient été vendus avant d'être indépendants se lissaient excessivement ou insuffisamment leur plumage comparé à ceux ayant été sevrés chez l'éleveur.

� Les perroquets capturés dans la nature se piquaient les plumes plus fréquemment, étaient en moins bonne santé et avaient développé plus fréquemment une peur spécifique comparés aux oiseaux reproduits en captivité.

�� De nombreuses constatations concernant l'influence d'autres facteurs (tels que la détention ou les soins) sur le comportement des perroquets ont aussi été faites.

Cette étude montre clairement que la méthode d'élevage a une influence sur le comportement des perroquets gris du Gabon. Les perroquets élevés à la main sont tendanciellement plus problématiques que ceux élevés par leurs parents ou capturés à l'état sauvage. Néanmoins, certaines méthodes utilisées pour l'élevage à la main ont moins de conséquences sur le comportement de l'oiseau adulte, comme nourrir les oisillons au moyen d'une cuillère, les garder suffisamment longtemps avec leurs parents ou encore éviter un contact intensif avec les hommes durant l'élevage à la main, et devraient donc être plus fréquemment appliquées. L'imprégnation et les premières interactions sociales des perroquets gris sont cruciales pour le développement normal de leur comportement et ne devraient pas être sousestimées.
Les perroquets sont souvent élevés à la main systématiquement afin de satisfaire la demande de plus en plus élevée d'animaux de compagnie. Les (trop rares) perroquets élevés par leurs parents en captivité sont généralement utilisés comme animaux reproducteurs, malgré le fait qu'ils puissent devenir très apprivoisés et sont souvent moins problématiques que les oiseaux élevés à la main. L'importation de perroquets gris du Gabon capturés à l'état sauvage est toujours légale en Suisse, malgré le fait que suffisamment d'oiseaux peuvent être élevés en captivité au niveau national.
Les perroquets gris du Gabon, en tant qu'oiseaux sauvages très sensibles, sociaux et intelligents, montrent souvent des troubles de comportement en captivité. Leurs besoins sociaux et environnementaux sont très rarement pris en considération. Il devient essentiel de comprendre les besoins spécifiques et le comportement complexe de ces oiseaux, puisque l'intérêt pour les perroquets ainsi que leur importance sur le marché des animaux de compagnie ne cessent de croître.




Sources :
- Konrad Lorenz, biologiste et zoologiste
- Suite au séminaire de Johanne Vaillancourt sur L'éthologie du perroquet
- Prof. Dr. A. Steiger und PD Dr. M. G. Doherr : "The influence of the breeding method on the behaviour of adult African grey parrots"

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Merci Monique pour ton avis. Il faut que je retravaille la première partie qui date et qui ne prend pas en considération les différentes méthodes de nourrissage à la main. Laquelle pour toi est la mieux adaptée ?

Je n'ai pas compris ta dernière question, me demandes-tu pourquoi j'évoque les problèmes liés à l'EAM (problème comportementaux et d'apprivoisement) alors que j'indique que l'EAM doit être de force majeur (sauvetage de l'oisillon) ? Si c'est bien ça, car justement plus de 50 % des oisillons EAM le sont pour "l'apprivoisement" plus facile, et même ceux qui sont EAM par sauvetage sont concernés par ses risques, sauf si on adapte les conditions dans lesquelles on EAM. C'est un point que je dois aborder. Et ces troubles ne concernent pas ou moins les espèces dites domestiques que nous avions déjà cités.

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50% tu es encore optimiste je trouve... Malheureusement, au Canada c'est plutôt 90% et en france c'est bien plus que la moitié. C'est simple, pour schématiser, un oiseau sauvage reproducteur doit être epp, un oiseau apprivoisé doit être eam. Pire encore, dans l'esprit de bien des gens, un oiseau apprivoisé doit être "fini" par son nouveau propriétaire, c'est à dire qu'il doit être acheté non sevré pour que le proprio "finisse le gavage".

Je doit dire que tout ça m'écoeure énormément! Ce sont des mythes qu'il faut à tout prix abolir, grâce à la man (manipulation au nid) et grâce à des pratiques raisonnées de l'eam.

Pour commencer, l'eam ne devrait être réservé qu'au sauvetage.

Un bébé ne doit jamais être nourrit à la main seul! Si un bébé est en danger , il vaux mieux prélever aussi un de ses frères ou sœurs, afin de garder un minimum de contact physique et social.

L'utilisation de la sonde ne doit jamais servir qu'en cas d'urgence vitale! Ou en cas de nécessité de limiter au maximum l'imprégnation( cas de sauvegarde d’espèces rare et/ou menacée)Il faut savoir que l'utilisation de la sonde a différent effets secondaire: Primo elle limite l'imprégnation car rend le nourrissage extrêmement rapide (quelques secondes par oiseau), et limite le nombre de manipulations. Secondo, elle isole le petit du contact avec la nourriture ce qui rend le sevrage plus difficile et surtout plus long. Tersio, elle augmente le risque de mauvaise manipulation mortelle (fausse route, brulure du jabot, crevaison du jabot). A ne réserver donc qu'en cas d'oiseau malade, mourant, qui ne mange pas ou qui a besoin d'administration de médicament ou qui nécessite de garder son identité d'oiseau intacte ou presque.

Si on souhaite faire "de l'oiseau apprivoisé" il faut savoir que c'est le contact physique et vocal qui fait l'imprégnation en plus grande part. L'acte de nourrissage en lui même ne représente que 20% du processus d'apprivoisement. Il est donc nécessaire de manipuler les oiseaux plusieurs par jour, hors repas, tout en respectant leurs phases de repos.

Il est aussi nécessaire d'offrir à l'oiseau un environnement stimulant dès qu'il montre les premiers signes de curiosité!

Et pleins d'autres petites choses comme ça qui peuvent permettre d'élever des jeunes en minimisant au maximum les effets néfastes de l'eam.

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Pour moi, il est nécessaire de faire la différence entre l'EAM pour le sauvetage ou pour un oiseau malade et un oiseau EAM destiné comme oiseau de compagnie même si la technique d'élevage est la même (le nourrissage) mais le but final n'est pas le même donc les problèmes comportementaux ne sont absolument pas les mêmes, non désolé ! l'oiseau sauvé ira rejoindre ses congénères ! les risques ne sont pas les mêmes.

Evidemment cette méthode de sauvetage doit être réfléchit avant d'être entrepris par un débutant car il y a des risques de brûlures, d'étouffement etc

Même si cette méthode d'apprivoisement est en baisse en France , je crois que c'est plus de 50% , il y a encore des personnes qui le font pour des euros et en vantant qu'un oiseau apprivoisé et de plus en liberté dans la maison c'est le top du top , plus heureux etc...et surtout si c'est un oiseau qui parle, qui a du jaune avec de grandes ailes etc...... mais il y a aussi des personnes (demandeurs) qui recherchent des oiseaux pour les EAM eux même et qui sont pour certains désagréables quand on leurs explique que ce n'est pas possible , ils doivent acquirent un oiseau sevré.

Les espèces considérées domestiques en France sont rares : perruche ondulée, calopsite, agapornis, et je crois que c'est tout pour les becs crochus ,évidemment les mutations sont considérées comme domestiques chez les autres oiseaux (pas toutes, seulement celles qui sont reconnues), ces oiseaux peuvent être manipuler au nid sans soucis et deviendront de parfait oiseau de compagnie si c'est vraiment votre souhait sincère et pas un effet de mode. Je vous rappelle que les oiseaux peuvent être parfaitement heureux sans être proche de l'homme (apprivoisé et en liberté dans la maison ).

L'utilisation de la sonde est utilisé normalement par les éleveurs professionnels (commerçants) car c'est plus rapide , l'oiseau n'a pas le choix, et je suppose plus rentable (moins de temps passé auprès des oiseaux pour la nourriture mais je suppose plus de temps pour les apprivoisés) ,il faut le demander aux éleveurs professionnels.
Mais je sais que certains éleveurs amateurs que nous sommes tous (loi française même ceux qui se cachent derrière le statut de particulier ), utilisent cette méthode(plus rapide) certain vendeur de matériel pour EAM vante la parfaite hygiène etc je ne vous explique même pas le nombre de sonde qui furent avaler par les oiseaux (il y a eu du progrès dans le matériel).

Même les zoo utilisent la seringue pas souvent la sonde

Personnellement, j'utilise la seringue depuis des lustres et on ne force pas un oiseau à manger avec cette méthode pas plus que nous sauvons un oiseau malade (que les parents ont rejette) même si nous faisons notre possible, nous repoussons simplement l'échéance finale.
Il faut savoir que la mort fait partie de l'élevage, en effet dès que nous donnons la vie, nous donnons forcément aussi la mort en espèrant quelle sera le plus loin possible mais c'est le cycle de la vie normal.

PS : j'ai appris cette méthode à beaucoup de personnes (cette technique mal appréciée au début ) qui a pourtant fait ses preuves depuis (le sauvetage) mais malheureusement depuis un certain nombre d'années est utilisé pour le commerce des apprivoisés (beaucoup d'euros)
Il y a aussi des différences dans les bouillies pour élevage à la main.

Ashcan je ne comprends pas pourquoi vous êtes écœurée ?

Je n'ose pas croire que vous être d'accord pour que les futurs acquéreurs puissent acheter un oiseau non sevré ? c'est à dire que le nouveau propriétaire doit finir lui même le sevrage ???? danger pour l'oiseau !!

J'aimerai connaitre le sens exact d'animalier ? pour moi un animalier c'est une personne qui travaille au contact des animaux : dans un zoo ou une animalerie est ce votre cas ?

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Non Monique c'est justement l'inverse, je suis écœurée par les 4 premières lignes de mon message. Je suis écoeurée par les discours des soi disant éleveurs qui vendent non sevrés, qui encouragent le gavage pour des débutants néophytes qui croient faire bien puisque leur éleveur leur à dit que c'était mieux... Il y a encore 15 jours, j'aidais un personne qui a acheté un grand Alexandre d'un mois et demi, son éleveur lui ayant dit que 'était l'affaire d'une semaine pour qu'il soit autonome... Résultat, cette personne c'est retrouvée paniqué, incapable de nourrir un bébé qui criait famine jour et nuit, jusqu'à qu'elle vienne sur un forum trouver de l'aide, qu'on lui dise quand, comment et avec quoi nourrir, et aujourd'hui certes le bébé va bien, mais le choc psychologique a été tel qu'il quémande deux fois par jour, à près de 5 mois! Qui peut se dire éleveur et faire vivre ça intentionnellement à ses bébés? C'est ça qui m’écœure, ces gens là qui font n'importe quoi sans se soucier un seul instant des conséquences pour L'OISEAU.

Je suis bien d'accord que les enjeux ne sont pas les mêmes pour des eams de sauvetage destinés à retourner auprès des leurs et les eams destinés à être le "bébé chéri à sa maman".

Je suis tout à fait d'accord aussi par rapport à la sonde. C'est à la base une pratique vétérinaire qui a été vulgarisée et détournée pour des questions de profits, bien plus que pour toute autre raison!

Je suis contre la vente d'oisillons non sevrés, contre le sevrage précoce et contre l'eam systématique à des fins de désocialisation extrême. Je suis éleveuse amatrice, je manipule au nid tous mes jeunes, et j'obtiens de très bons résultats, ce qui m'encourage à dire que pour les espèces dites domestiques que vous avez mentionné, l'eam pour but d'apprivoiser est un non sens. C'est énormément de travail, beaucoup de risque et peu d’intérêt alors qu'on pourrait obtenir un résultat similaire sans mettre en danger la santé mentale comme physique de l'oisillon. Car après tout c'est ça qui compte non? En ce moment j'ai 5 jeunes en eam, deux étaient sous nourrit et en forte carence, et trois étaient piqués par leur mère (jusqu'à leur manger la peau). Honnêtement, j'aurais préféré qu'il en soit autrement, mais ils souffraient. Nous sommes responsables de ce qu'on essaye pas d'empêcher, c'est pourquoi je considère que dans ce cas, il vaux mieux eam que laisser mourrir de faim ou pire... Et je suis certaine que vous faites la même chose pour vos jeunes en difficultés. Élever c'est donner la vie, mais aussi lutter contre la mort, tant qu'on peux.

Quand au terme "Animalier" on entend effectivement quelqu'un qui travaille avec les animaux. J'ai créé il y a un an de cela ma boutique de vente d'accessoires pour becs crochus, mais nous n'y vendons pas d'animaux (choix personnel). En dehors de mes oiseaux, je ne côtoie pas d'animaux, et le terme exact aurait du être "vendeur en animalerie", seulement ce rang là n'existe pas Wink

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