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Les contraintes de la captivité : ce qu'un perroquet ne devrait jamais subir

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Les contraintes de la captivité et la pression sociale
ce qu'un perroquet ne devrait jamais subir



En captivité, les perruches et les perroquets n’ont d’autres choix que vivre dans le cadre des contraintes que nous leur imposons. Ils ont des besoins innés propres à l’espèce, sont également adaptatifs à leur environnement, mais il ne faut pas négliger de bien répondre à ces besoins et prendre garde à ne pas les inhiber.

Nous ne tenons pas assez compte des conditions environnementales, alimentaires et sociales dont ils dépendent pour vivre, pour assurer leur bien-être. C’est pour cela qu’il est important de connaître leurs comportements à l’état naturel et de nous-mêmes nous adapter à leurs besoins en faisant le nécessaire pour mieux connaître et améliorer nos propres comportements.

Nous allons évoquer différentes contraintes de captivité que nous imposons à nos oiseaux et que nous nommerons : pression sociale. Il faut évoluer et mieux connaître ces aspects déterminants pour leur bien-être et trouver des solutions alternatives, plus adaptées, innovantes afin de mieux répondre à leurs besoins et ainsi diminuer les sources de frustration et de souffrance.


LE CONFINEMENT
Le comportement exploratoire est très fort chez le perroquet comme chez la perruche et la vie en cage ou en volière restreint quasi-totalement les occasions d’exploration. C’est pour cela qu’il faut offrir un maximum d’espace, dont il n’y aura jamais trop, afin de répondre aux besoins de vos perruches et perroquets.

Pour les perroquets et perruches vivant en intérieur, il faut impérativement, quelle que soit la taille de la cage ou de la volière, qu’ils puissent sortir plusieurs heures par jour, profiter pleinement d’une pièce, voire de toute la maison. Offrez-leur le plus d’espace possible. La nature n’a pas de limite, on y retrouve des perroquets libres et épanouis.

En captivité, alors qu’ils sont confinés à un espace restreint, ils deviennent agressifs, territoriaux et ont des comportements jugés rapidement inappropriés. C’est pour éviter ces comportements qui, exacerbés, peuvent devenir dangereux voire mortels qu’il faut offrir plus d’espace, améliorant ainsi leur bien-être. Nous devrions apprendre à mieux cohabiter avec nos oiseaux, en nous adaptant, en faisant éventuellement disparaître la cage.

En plaçant judicieusement perchoirs et points de chute, on conditionne nos oiseaux à se percher à des endroits étudiés pour eux, il devient alors facile de glisser du papier ou un protège sol sous les perchoirs, rendant ainsi l’espace facile à nettoyer. Dès que vous êtes chez vous, allez, laissez sortir vos perroquets et perruches de leur cage.
Hiérarchie, dominance et territorialité chez le perroquet et la perruche


LA RESTRICTION DES COMPORTEMENTS EXPLORATOIRES

Il ne faut pas se contenter d’une cage et de quelques accessoires servant à l’alimentation, il faut procurer à votre perroquet ou perruche de quoi s’occuper, se distraire, le faire travailler. Ils ont besoin de jouets, d’accessoires de toutes sortes, de pouvoir consacrer une grande partie de leur temps à des activités de recherche alimentaire (foraging). Il faut aménager la maison afin qu’ils puissent aller partout, visiter, explorer et ne pas se contenter de quelques jouets. Installez des perchoirs en hauteur, à plusieurs endroits stratégiques de la maison et des matériaux à gruger. Plus ils auront de matériaux à gruger et de jouets pour s’occuper, moins ils s’attaqueront à votre mobilier.
Un environnement riche et libre


LES EXTRUDÉS COMME UNIQUE ALIMENTATION DE VOS PERRUCHES ET PERROQUETS
Les perroquets, à l’état sauvage, consacrent plus de 50% de leur temps à la recherche alimentaire et se dépensent physiquement pour s’alimenter. Ils aiment avoir à fouiller, dénicher, creuser, se déplacer, goûter différentes verdures et graines. Leur territoire alimentaire est vaste et offre des aliments variés en formes et en couleurs.

Offrir des extrudés comme unique alimentation, c’est comme vous nourrir toute votre vie d’une purée multi vitaminée. Personne ne voudrait passer 50 ans de sa vie, aux repas du matin, midi et soir, à manger cela. Il en va de même pour vos perroquets.

Cessez de surprotéger vos perruches et perroquets en découpant les fruits et légumes, laissez-les entiers ou en gros morceaux, cachez-les afin qu’ils aient à les trouver avant de les manger, laissez les coques des noix, c’est du travail en plus qu’ils apprécieront. Ils doivent avoir en permanence divers aliments à manger, leur système digestif est très court, ils se nourrissent peu à la fois, mais souvent au cours de la journée.
Les extrudés, granulés, pellets, la moulée


L’EXCLUSION
Il ne faut jamais exclure nos perruches et perroquets apprivoisés de notre quotidien. Ils aiment être au centre de la pièce de vie, au centre des intérêts de la maisonnée. Prenez vos repas avec eux, jouez avec eux, incluez-les à vos activités. Sinon, ils auront une impression d’isolement, se sentiront exclus de l’action et de la vie avec leurs humains. Ce sera leur interprétation de la situation.

N’hésitez pas non plus à leur apprendre à porter le harnais afin de sortir dehors prendre le soleil et les vitamines. Même s’ils ne sont pas apprivoisés, n’hésitez pas à sortir la cage ou la volière dehors 20 minutes par jour pour synthétiser les vitamines.
Le fonctionnement d’un perroquet : son comportement


INHIBITIONS ET REJET DES COMPORTEMENTS SOCIAUX INNÉS
La période juvénile est très longue, et les besoins sont spécifiques à chaque période de la vie de vos oiseaux : juvénile, puberté et maturité. Le perroquet est soumis à des comportements innés et ces comportements ont une raison d’être pour chacun. Il faut donc apprendre à le laisser libre de créer et adopter des comportements, faire des apprentissages par essais et erreurs.

Il faut cesser de lui imposer tel ou tel comportement, souhaiter ou attendre qu’il ait tel ou tel comportement et le laisser agir en perroquet et en perruche! Vos oiseaux sont dotés d’un relatif libre arbitre et ils doivent pouvoir en disposer et explorer le monde à partir de ce qu’ils sont.
L’évolution de la perruche et du perroquet


INTERDICTION DE S’EXPRIMER ET DE COMMUNIQUER
Si votre perruche ou votre perroquet crie, c’est qu’il a une raison de le faire, c’est qu’il souhaite vous faire comprendre un message. On doit apprendre les codes de communication de notre perruche ou perroquet afin d’éviter les dysfonctionnements de la communication, qui deviennent éventuellement des problèmes de comportement, s’ils ne sont pas résolus.

Il faut tout le temps être actif avec sa perruche ou son perroquet, lui parler, lui expliquer ce que l’on fait, être interactif et renforcer ses comportements exploratoires. Il ne faut pas le léser, le mettre de coté, il a besoin d’être au cœur de l’action.
Différence
entre un dysfonctionnement de la communication et un trouble du comportement



LA TAILLE DES PLUMES DES AILES
Les ailes de la perruche ou du perroquet sont son premier et seul mode de défense efficace et rassurant. Lui couper ses plumes d’ailes est une des pires choses que l’on peut faire à son oiseau, on inhibe ses comportements innés, on inhibe l’expression de son corps, on le prive de la seule chose qui le rassure vraiment.

Ses ailes font partie de lui et doivent être fonctionnelles, tant pour sa sécurité que pour son bien-être. Ne croyez pas qu’un oiseau aux plumes d’ailes taillées peut être aussi satisfait de son existence, qu’un oiseau aux ailes entières qui peut, tout à loisir, voler, se déplacer, fuir!

Par exemple, les perroquets gris du Gabon ont besoin de leurs plumes d’ailes, ne serait-ce que pour grimper, étant une espèce au corps trop lourd pour supporter la taille des plumes qui le rendrait trop compact pour s’envoler.
Contre la taille des plumes des ailes chez les perruches et les perroquets




Liste non exhaustive de contraintes frustrantes…
Sources : Séminaire de Johanne Vaillancourt sur l'éthologie du perroquet

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Totalement d'accord avec toi !

La particularité de l'oiseau est de voler, et il serait complètement déplacé de lui rogner les ailes !

Nous marchons, ils volent, c'est comme si on nous coupait les jambes. Certains propriétaires d'oiseaux le font car ils disent que cela les oblige à rester sur l'épaule. Il est bon à savoir que l'apprivoisement ne se fait jamais par la force, nous ne pouvons pas obliger un oiseau à rester sur notre épaule, d'autant plus que même si celui ne peut pas voler, il essayera les premières fois et risque de tomber et de se blesser d'une fracture ou bien encore pire... Celui ci ne sera pas plus rassuré que si il avait encore ses rémiges. En tout cas, cette méthode n'est vraiment pas la bonne pour se lier d'amitié avec un oiseau. Et même pour un oiseau comme la catherine, qui elle, préfère grimper, il ne faut pas la priver de ses plumes.

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Bonjour Marine,
Le bien-être de l'animal devrait rester la préoccupation première de l'homme qui a le privilège de partager sa vie avec lui. L'homme a une lourde responsabilité.
La captivité est très contraignante, et à titre personnel, je suis souvent en difficulté avec le fait de "détenir" des oiseaux. La captivité me pose un problème, pourtant je sais aussi que les crochus sont mieux armés que d'autres espèces pour s'adapter à leur environnement. Pourtant, je considère que le danger est de "s'endormir" sur son installation, de s'en contenter et d'imposer à l'oiseau une vie routinière qu'il n'aurait pas dans la nature.
Les crochus sont intelligents, et à ce titre, ils ont besoin d'être stimulés et occupés. C'est ici que la notion d' "enrichissement" prend certainement tout son sens.
N'attendons pas pour proposer aux oiseaux une vie meilleure, plus riche, plus stimulante. C'est un défi qu'il nous faut relever afin de pouvoir regarder les oiseaux dans les yeux pour les voir heureux.
flower

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Bonjour Marine,
Je retrouve exactement le comportement de mes perruches. Elles aiment faire partie de la famille et le montre lorsque volontairement, je ne m'en occupe pas (je surveille du coin de l'oeil). Le mâle parle et lève une patte en ma direction. Avec le temps, j'ai compris qu'il avait besoin d'être rassuré. Sa soeur pousse un petit cri. Lorsque nous mangeons, ils nous rejoignent (ils marchent sur la table et touchent du bec les assiettes, les couverts, les verres (tous les plats chauds sont laissés dans la cuisine) ils ont même leur verre, car ils adorent y boire. Je fais exprès de laisser des miettes de pain ou quelques graines disséminées sur la table. Depuis peu, ils se posent par-terre et jouent avec les lacets d'une chaussure, sous l'oeil médusé de notre petite chienne (shitzu). Ils vont la voir et lui sautent sur le dos et commencent alors le lissage des poils. La chienne se laisse faire. Mais c'est toujours sous surveillance. Les fois ou je ne peux pas la sortir parce que je travaille, dès que je rentre, ils demandent à sortir et volent jusqu'au moment d'aller se coucher. Dans la cuisine, j'ai aménager aussi un coin pour eux et ils le savent. Ils jouent dans un vieux faitout. Ils se cachent dedans, sifflent beaucoup, parce que ça résonne et donnent des coups de bec (bruit de casserole). Dans la maison, pour faire bref, nous avons aménagé plein de coins avec des activités diverses et variées. Et ils savent quel coin choisir en fonction de leur envie.

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